Les programmes de protection sociale couvrent actuellement quinze régions de Madagascar et font 1 500 ménages bénéficiaires dont la majorité des récepteurs de transferts sont des femmes.
Les femmes au cœur de la réussite des programmes de protection sociale. Mis en œuvre à Madagascar depuis 2016 avec 1 500 ménages bénéficiaires jusqu’à ce jour, ces programmes accordent une place capitale à la gent féminine. C’est le cas pour « Asa avotra mirindra », « Vatsin’ankohonana » et « Asa vonjy voina ». Elles constituent 80% des récepteurs des transferts selon le Secrétaire général du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF), Patricia Rakotonirina. « Elles sont encouragées à renforcer leur place au sein du ménage en participant aux prises de décision grâce aux mesures d’accompagnement. Des formations sont dispensées pour qu’elles puissent devenir autonomes en ayant leurs propres sources de revenus. Elles sont aussi encouragées à adopter la culture de l’épargne par le biais du voamamy », a-t-elle indiqué. La protection sociale sensible au genre et la promotion de l’accès aux services sociaux de base ont été mises en exergue dernièrement à Toliara dans le cadre de la célébration du mois de la protection sociale.
Accompagnement
Le manque de ressources économiques place généralement les femmes en situation de grande vulnérabilité à la violence. Toujours dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de protection sociale, les femmes victimes de violences sont incitées à dénoncer les actes qu’elles subissent. Elles sont aussi encouragées à se rendre auprès des centres d’écoute et de conseil juridique lorsque le besoin se présente. Les ménages dirigés par les femmes sont priorisés dans la sélection des bénéficiaires. Patricia Rakotonirina dresse un bilan positif par rapport aux résultats obtenus. « Les revenus des ménages ont connu une amélioration tout comme l’assiduité scolaire des enfants de familles bénéficiaires ». A noter que la mise en œuvre des programmes de protection sociale est assurée par le Fonds d’intervention pour le développement (FID) si le MPPSPF assure la coordination globale et la Banque mondiale se charge du financement.
Narindra Rakotobe
