
22 mois après son accession à la Magistrature suprême, le président Hery Rajaonarimampianina a tenu son premier petit-déjeuner de presse, hier, à Iavoloha. Ce fut une occasion pour le chef de l’Etat d’apporter sa vision sur les affaires nationales.
Le président Hery Rajaonarimampianina a fait le tour d’horizon des actualités nationales, lors d’un petit-déjeuner de presse qu’il a tenu, hier, à Iavoloha. Cette rencontre avec la presse a également coïncidé avec la date d’anniversaire du Chef de l’Etat qui célébrait, hier, ses 57 printemps. Les thèmes abordés ont été ainsi assez variés, entre autres, les Iles éparses, le remaniement, le 16e sommet de l’OIF, en passant par le groupe Tiko. Sur ce dernier point, le président de la République s’est adressé notamment au fondateur de cette industrie agro-alimentaire, « il faudrait cesser les provocations ». Et de se demander « comment a-t-il acquis sa richesse ? ». Le président de la République l’a d’ailleurs cité nommément. « Concernant Marc Ravalomanana, il y a effectivement la réconciliation nationale, mais il ne faudrait pas en profiter ». Dans tous les cas, cela ressemble à un rappel à l’ordre de Hery Rajaonarimampianina à l’endroit de Marc Ravalomanana.
Iles éparses. Un des sujets parmi les plus attendus fut notamment les Iles éparses. Visiblement, le président de la République s’y attendait et il s’est préparé à la question. Il a ainsi souligné que « le dossier n’a pas été enterré. Le président de la République connaît le dossier, il le suit ». Il a tenu toutefois à souligner que « cela ne veut pas dire que c’est le président qui va en discuter seul ». A l’instar des autres politiciens, il a parlé évidemment de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations-Unies du 12/12/79. Pour étayer sa thèse, il y avait eu des projections sur ces petites îles du Sud-ouest de l’Océan indien. Dans la même foulée, il invite le gouvernement français à négocier avec le gouvernement malgache. Mais avec la déclaration de l’ambassadeur de France à Madagascar, la bataille n’est pas gagnée d’avance.
Optimiste. A propos du remaniement, le président de la République de réitérer que cela aura lieu au moment opportun. Est-ce à dire que ce n’est pas pour demain ? Il pense, en outre, que le pays a besoin d’une stabilité politique qui devrait passer par une stabilité institutionnelle. Pour ce qui est du Sommet de l’OIF, le chef de l’Etat reste optimiste, « Nous sommes dedans, c’est toute une organisation ». Et ce malgré qu’il ne reste plus qu’un an quant à sa tenue.
Dominique R.