
La frayeur, face à la venue du cyclone tropical intense Batsirai, est visible dans la capitale. Alors qu’une partie de la population craint les hauts risques d’inondation et d’effondrement, d’autres prennent des mesures contre une éventuelle pénurie de produits de première nécessité et de carburant. Selon les propos des spécialistes de la météorologie, l’intensité de Batsirai s’approche de celle de la fameuse Geralda, qui a fait de grands ravages à Madagascar en 1994, et qui a engendré une pénurie de PPN sur le marché d’Antananarivo. Certes, si la tempête Ana a créé de multiples coupures sur la RN2, les impacts du cyclone Batsirai seront beaucoup plus graves, d’après les estimations du BNGRC (Bureau national de gestion des risques et catastrophes). Dans la capitale, les consommateurs anticipent déjà une interruption de l’approvisionnement du marché après le passage du cyclone, pour une durée non déterminée. Hier, cette crainte était visible, si l’on se réfère aux longues files d’attente au niveau de certaines stations-service et des grandes surfaces. Pour ceux qui ont les moyens, cette tendance à faire un approvisionnement extraordinaire pourrait se poursuivre ce jour.
Antsa R.