Psychose ou réalité ? Depuis ces derniers temps, les avis de disparition d’enfants publiés sur les réseaux sociaux deviennent chose courante. Ces avis sont appuyés par des photos et des numéros de téléphone pour demander la solidarité de tous dans la recherche des déclarés disparus. Des publications parlent souvent d’enlèvement avec des témoignages soupçonnant des dessous horribles . On parle de vols d’organes et de viols. C’est pourquoi, la Police nationale, par l’intermédiaire de son service central de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) à Anosy ainsi que sa division Cybercriminalité, a tenu à apporter ses points de vue sur cette situation. Sans nier ni confirmer ces faits inquiétants, le chef de la PMPM, le commissaire divisionnaire Ravelomananony a affirmé que durant le mois de janvier, son service a enregistré neuf déclarations de disparition d’enfants dans la capitale. Pourtant, ces enfants qui ont entre 12 et 17 ans, sont déjà rentrés chez leurs parents après avoir fait une fugue. La Police a avancé ces statistiques pour signifier qu’aucune plainte sur des enfants en bas âges n’est parvenue auprès de ce service. C’est la raison pour laquelle, le chef de la PMPM reproche aux parents de recourir aux réseaux sociaux pour cela, alors que des institutions destinées à s’occuper de ce genre d’affaire existent. Le pire est de constater que, selon toujours le commissaire divisionnaire Ravelomananony, les plaignants ne reviennent plus à la police quand les leurs ont été retrouvés.
Risque d’abus. Concernant les publications sur les réseaux sociaux, le chef de la division Cybercriminalité, le commissaire Hassan, a averti sur le risque d’abus dans l’utilisation de ce mode de communication, à la portée de la majorité de la population et de toutes les classes d’âge. Pour cela, il cite le cas d’une publication dénonçant une personne d’avoir violé un enfant qui aurait été enlevé. Ce ne serait qu’une dénonciation calomnieuse. Cette dernière a déposé une plainte en diffamation . Il ajoute que ce système de communication est régi par la loi. 21 plaintes portant sur des cas de transgression de cette loi ont été déposées auprès de son service ce mois de janvier 2019. C’est pourquoi, il recommande aux parents de ne pas laisser leurs enfants d’en abuser . Revenant sur la psychose d’enlèvement d’enfants dans la capitale, le commissaire divisionnaire Ravelomananony de la PMPM affirme que, les parents qui ont ce problème ne devraient pas s’épancher sur les réseaux sociaux. « En cas d’urgence, il y a le numéro vert 147 qui est ouvert à tout le monde pour accueillir leurs doléances . Il permet d’alerter les autorités impliquées dans la protections des enfants à savoir le ministère de la Population, la commune urbaine d’Antananarivo, et évidemment la PMPM », a conclu cet officier supérieur.
T.M.