La journée des officiers a été jumelée et célébrée avec celle des sous-officiers lundi dernier à Ambohidahy. Ce décalage d’une vingtaine de jours par rapport à la date traditionnelle du 12 janvier a été causé par les « contraintes des dossiers électoraux des élections sénatoriales durant le premier mois de l’année », selon le communiqué de la HCC.
Pyramide de « kely saina »
En revanche, on attend de voir comment l’équipe de Jean Eric Rakotoarisoa va justifier le retard d’une semaine pour la rentrée de la Chambre haute qui « se réunit de plein droit en session spéciale le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats de son élection, pour procéder à la constitution de son bureau et à la formation des commissions ». Qui plus est, c’est la HCC elle-même qui avait proclamé lesdits résultats le vendredi 22 janvier 2016. Comment va-t-elle expliquer à coups de « considérant que », la tenue de la session spéciale le 09 février prochain, c’est-à-dire le deuxième mardi qui suit la nomination du tiers des membres du Sénat par le président de la République. Comment la HCC pourra-t-elle rejeter une éventuelle requête pour non-respect du délai constitutionnel dans la formation du futur bureau de la Chambre haute ? Pour moins que ça, elle avait annulé l’élection des membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale présidé par Christine Razanamahasoa. On attend de voir si la HCC ira jusqu’à faire primer la loi organique sur le Sénat par rapport à la loi fondamentale, au mépris de la hiérarchie des normes qui place la Constitution au sommet de la pyramide de Kelsen. A moins de traiter tout le monde pour des « kely saina » incapables de compter de 1 jusqu’à 3, la HCC aura du mal à faire passer le troisième mardi pour le deuxième. Il y va de l’effectivité de la devise de la Cour « Mahitsy, Marina, Manda », quand bien même le juge constitutionnel ne serait pas toujours « Droit, Juste et un Rempart » aux yeux d’une partie de la classe politique.
R. O
