Les transporteurs urbains ont affirmé haut et fort qu’ils allaient déployer des efforts pour améliorer la qualité de service, après la révision des tarifs à Ar 400. Plus d’un an après, tout est resté au stade de promesses…
Le tarif des taxis-be à Antananarivo a été révisé à la hausse le 1er novembre 2012. Depuis, quasiment toutes les lignes de transport urbain pratiquent ce tarif. Les coopératives de transport ont essayé de contenir les mécontentements qui ont commencé à s’élever en avançant l’argument d’amélioration de la qualité de service. Les reproches étaient, en effet, particulièrement virulentes à l’endroit des transporteurs sur ce point : des bouts de planche en guise de strapontins ; entassement des usagers, absence totale de confort, vétusté et propreté défaillante des véhicules ; hygiène douteuse des receveurs et manque de respect envers les usagers ; non-respect des itinéraires ; abandon des usagers avant le terminus ; arrêts intempestifs ou au contraire, arrêts particulièrement longs durant les heures creuses ; abandon du service de fin de journée avant l’heure indiquée dans le cahier des charges …, et la liste est longue.
Exceptions. Alors que les transporteurs urbains sont particulièrement réticents aux initiatives de concurrence sur des lignes déjà existantes et exploitées par leurs coopératives, la qualité des services qui devraient s’en accompagner, tardent à se concrétiser. « Les transporteurs n’ont fait que calmer les esprits en promettant d’améliorer la qualité de service en contrepartie de la hausse du tarif, mais maintenant que les choses se sont tassées, il n’y a plus personne ! », s’indigne-t-on du côté des usagers. A quelques exceptions près, la qualité des services offerts aux usagers est restée exactement la même qu’avant la hausse du tarif à Ar 400. Quelques lignes se démarquent, toutefois, des autres. Citons les lignes 163 et 194 dont l’organisation interne et le règlement appliqué par la coopérative permettent d’offrir une bien meilleure qualité de service : strapontins inexistants, respect des arrêts et des itinéraires, etc. En revanche, ils ont banni les demi-tarifs, habituellement pratiqués par les autres transporteurs pour les courts trajets.
Nouvelle hausse. De leur côté, les transporteurs, tout en admettant que la qualité de service n’est toujours pas à la hauteur des attentes, se plaignent des difficultés auxquelles ils doivent faire face pour pouvoir concrétiser cette amélioration. L’augmentation des diverses charges liées à l’exploitation de la filière est avancée comme explication à cette situation. La dernière hausse du prix du gasoil le mois dernier, risque même d’aboutir à une nouvelle hausse du tarif. Aucune décision allant dans ce sens n’a encore été prise jusqu’ici. Mais l’idée fait son chemin.
Hanitra R.