Des tonnes d’or s’envolent pour atterrir on ne sait où ; des essences d’arbres partent par containers ; des pierres précieuses disparaissent par kilo sans parler des espèces censées être protégées sont retrouvées ici et là … cette inventaire ne se retrouve jamais dans les « objets perdus ». Et tant qu’on ne sait pas les responsables ces « valeurs » sont réellement perdues parce qu’on ne connait pas les coupables. Leurs mobiles, on le sait, est la cupidité leurs modes de fonctionnement aussi que tout le monde connait ne peut être que les faits de corruption. Mais les coupables ? Où sont-ils et qui sont-ils ? Personne ne sait.
Parlant de corruption, cette fois dans l’affaire dite Romy Voos, il a fallu que des autorités judiciaires étrangères prennent l’affaire en mains pour dévoiler ses tenants et aboutissants de cette malversation. Le comble est qu’au lieu de faire amende honorable on persiste encore dans des fausses vérités pour se disculper devant l’opinion pour repartir de plus belle vers d’autres méfaits. Libérée suite à une décision politique britannique pour désengorger les établissements pénitentiaires, elle ose prétendre qu’elle a recouvré la liberté suite à sa bonne conduite pendant sa détention. Explication méprisante vis-à-vis des malgaches comme si ces derniers du fond de leur brousse ne s’informe pas (cf Le Monde du 12 juillet 2024). En plus, en prétendant qu’elle est libre et « blanchie » des charges contre elle, quiconque à Madagascar sait qu’une telle nouvelle décision de justice relève d’une révision de procès ce qui n’est pas le cas. Un tel déni du savoir national est vraiment désolant. Puis, les acteurs du système anti-corruption malgache sont étrangement muets dans cette affaire. Ils font comme si de rien n’était. Ils ne s’alarment pas quand un grand commis de l’Etat soit impliqué et n’investiguent pas d’avantage et manifestent l’indifférence en n’ayant pas collaboré avec les autorités judiciaires. C’est dire de la désinvolture dont elle fait preuve. « Tout va très bien Madame la marquise… » Une expression proverbiale pour désigner une attitude d’aveuglement face à une situation désespérée.
M.Ranarivao