Comme dit la formule consacrée quand on veut rééditer un évènement ayant remporté un certain succès (ou pas de succès du tout, mais on veut à tout prix rentrer dans ses frais) : « A la demande générale, nous avons l’honneur et la joie de vous représenter tel ou tel spectacle… ou encore dans la sauce américaine des séries télévisées où on invente ou improvise des scénarios au gré des audimats et l’on s’invente des « seasons » éphémères ou sans fin. « Quand Kama rencontre Raintsi là-bas ou là haut» La chronique de la semaine dernière a suscité des échos qu’il serait dommage de ne pas les suivre dans leur pérégrination dans l’au-delà.
– Tiens qui voit-on là-bas ? lance Julien le Kama en premier, mais c’est « Lynx » on dirait.
– Où ? tu es sûr qu’il nous a vu répond son compère toujours aussi taquin.
– Sali Lynx !
– Sali ! Répond l’autre avec sa voix sèche et autoritaire. Vous voilà enfin, vous savez qu’il y a du boulot ici. Il n’y a pas de forces répressives ici, mais c’est tout comme. Le Grand mène tout le monde à la baguette et en plus, ici, on n’a pas de prolo à soulever, il faut faire quelque chose je vous dis. C’est trop de communisme, pas d’impérialiste, pas de patron que voulez vous qu’on fasse ?
Là, arrive Maître Vazaha qui intervient en zozotant.
– A zalaha ! je n’ai plus mes bottines, mes costumes taillés sur mesure, mes chiens et encore moins ma piscine privée .On n’a pas vraiment le même « Bilo » ici.
– Et Koto comment il va ? interrompt Lynx
– Oh, il va bien, ça va pour lui, comme sur des roulettes, le bougre comme toujours, il tombe toujours sur sa patte, il est maintenant conseiller spécial du président. Il n’est jamais à court d’idées chaudes lui, répond Raintsi, toujours aussi fier d’être dans le secret des Dieux.
– Et il va changer quelque chose ?
– Tu sais, lui il n’a pas écrit le « J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance de l’octroi… » Comme toujours, quand ça brûle on fait appel à lui, Répond tout le monde.
– Du champagne rosé pour nos retrouvailles ! interpelle Maître Mais en vain, au paradis, il n’y a ni champagne ni TG ni même soif.
M.Ranarivao