
Le rapport de l’analyse de conflits sensible au genre a été lancé récemment à Ankorondrano. Ce rapport intitulé « quand les silences parlent » du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (United Nations Peace Building Fund – PBF) met en lumière les voix et les rôles des femmes face aux conflits, à la violence, à l’insécurité et aux inégalités. Il soulève la question de la justice et de la cohésion sociale : comment construire une paix positive, durable et équitable avec les femmes qui constituent plus de la moitié de la population. Les jeunes filles et les femmes sont confrontées aux tensions et conflits de manière différente des hommes. Ce rapport, basé sur une revue documentaire et des consultations locales dans 5 régions, pose des recommandations programmatiques et thématiques pour mieux prendre en considération les expériences spécifiques des jeunes filles et des femmes. Il s’agit de la première analyse de ce type à Madagascar. 28 jeunes chercheur·es ont notamment contribué, en menant les consultations dans les régions Alaotra Mangoro, Analamanga, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinanana et Menabe.
Cours
Cet évènement, dédié au lancement de ce rapport, a été également marqué par le coup d’envoi de deux cours. Il s’agit du cours Sensibilité aux conflits qui comporte cinq modules thématiques en malgache et en français. Né d’une initiative portée par le PBF, en collaboration avec UNSSC (United Nations System Staff College). Le cours Climat, Paix, Sécurité, fruit d’une collaboration entre le PNUD et UNSSC, est particulièrement d’actualité dans le contexte global et à Madagascar, l’un des cinq pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Le cours offrira des outils pratiques pour comprendre les interactions entre changement climatique, paix et sécurité, analyser les risques de conflits, concevoir des programmes selon une approche intégrée climat–paix–sécurité et contribuer à des interventions qui renforcent la résilience et la cohésion sociale.
Recueillis par Narindra Rakotobe




