
La confiance des bailleurs de fonds vis-à-vis du régime actuel continue de se confirmer et les fonds aussi bien publics que privés sont attendus pour le développement du pays.
C’est de la plus belle manière que cette confiance vient d’être démontrée, puisque cette fois-ci, c’est le Fonds Monétaire International (FMI), une institution occupant une position centrale dans le système monétaire international qui vient de reconnaître les progrès réalisés par Madagascar dans l’accomplissement de son programme de développement.
Décaissement immédiat
En effet, le Conseil d’administration du FMI a achevé vendredi dernier la 4e revue du programme en faveur de Madagascar appuyée par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). « Cette approbation qui est d’une importance particulière pour l’avenir économique de Madagascar fait suite aux deux missions effectuées par les services du FMI en septembre 2018 et février 2019 », indique un communiqué de la Banque centrale. Avec cette approbation de la FEC, Madagascar bénéficiera d’un décaissement immédiat de 31,4 millions de DTS, soit environ 43,8 millions de USD. Ce qui porte à 263,8 millions USD, le montant total des décaissements depuis la première tranche de la FEC en juin 2016. Outre ses missions d’aide à la balance de paiement et de soutien aux politiques économiques ; notamment à travers les réformes structurelles, la FEC est aussi considéré comme un catalyseur d’appuis financiers des bailleurs de fonds.
Progrès réalisés
Cet achèvement, d’une part, confirme les progrès réalisés par Madagascar dans la mise en œuvre continue du programme et d’autre part, traduit la volonté du gouvernement à s’engager à déployer des efforts pour la poursuite des réformes, lesquelles sont en ligne avec les objectifs énoncés dans la PGE. On rappelle sur ce point que lors de la mission qu’elle a effectuée à Madagascar en février dernier, une délégation du FMI conduite par Marshall Mills a fait la déclaration suivante : «Le Président et le nouveau gouvernement ont signifié aux équipes du FMI leur engagement à accélérer les réformes économiques dans le cadre du programme appuyé par la FEC et à poursuivre la coopération avec le Fonds. Les plans du gouvernement pour augmenter les dépenses sociales et d’investissement sont déterminants pour une croissance inclusive et concordent largement avec les priorités du programme. Ces projets reposent de manière critique sur l’augmentation des recettes fiscales dans le cadre du programme, ce qui suppose la poursuite des réformes de l’administration fiscale telles que le renforcement des procédures comptables, ainsi que la protection des recettes, lesquelles pourraient souffrir de dépenses fiscales ou des régimes d’exonération. Une priorisation rigoureuse en matière de projets d’investissement et la préservation de la soutenabilité de la dette sont par ailleurs essentiels pour le succès de ces projets. » En comme les programmes du régime actuel est parfaitement en phase avec celui du Fonds Monétaire International.
Défis à relever
Mais des efforts restent encore à faire car au-delà des indicateurs macro-économiques et quantitatifs qui continuent de progresser favorablement, la poursuite des réformes constitue des défis à relever. L’administration doit, par exemple continuer la politique de réduction graduelle des dépenses publiques de moindre priorité – en particulier les subventions dans le secteur pétrolier et celui de l’électricité. Et ce, afin de favoriser les dépenses favorables à la croissance. Lors de la dernière revue de la FEC, le FMI a également déclaré : « La mission du FMI a encouragé les autorités à adopter un mécanisme destiné à garder les prix du carburant en ligne avec les coûts, ainsi qu’un plan pour éliminer le passif accumulé envers les distributeurs pétroliers. Elaborer des mesures sociales ciblées pour protéger les plus pauvres de l’impact des futurs ajustements de prix est aussi une priorité. De plus, les autorités et la mission du FMI sont convenues du besoin de continuer à redresser la situation financière de l’entreprise de services publics JIRAMA, en augmentant ses recettes, en réduisant ses coûts, et en améliorant sa gouvernance ».
En somme, avec cette confiance accrue des bailleurs de fonds, et les efforts réalisés par les dirigeants l’avenir économique de la Grande Ile se présente sous de très bonnes perspectives.
R.Edmond.