Le statut particulier de la Capitale est un sujet délicat qui agite les députés en travaux de commission. Il passera en séance plénière aujourd’hui. Les avis sont toujours partagés concernant les délégués d’arrondissements désignés par les conseillers municipaux. Mais il semblerait que la majorité penche pour un pouvoir sans partage du maire pour leurs nominations dans les six arrondissements de la Capitale. Tant que ce statut de la capitale qui sera certainement amendé n’est pas adopté, la tenue des élections communales à la date du 17 juillet est entachée d’incertitude. La CENIT n’a pas rassuré en séance d’information les partis politiques qui ont rempli leurs obligations légales. Certains se demandent, en effet, si les élections auront lieu ou non. Leur doute porte essentiellement sur le calendrier. La date du dépôt des candidatures n’est pas encore officielle. Est-ce à cause des textes, notamment le statut particulier de la capitale que le report des élections devient une éventualité à ne pas écarter.
Quid des élections
Les partis politiques, en tout cas, se préparent pour la compétition électorale. A cette fin, l’Alliance d’Ambodivona qui rassemble Mapar, VPM/MMM, Hiaraka isika, parti vert et Avana/ARD vient de changer d’appellation pour devenir l’Alliance Républicaine Malgache. Cette plate-forme n’a jamais caché ses ambitions de présenter des candidats dans toutes les communes de l’Ile. Ces membres se seraient accordés pour soutenir le candidat désigné par le parti le mieux placé dans un fief politique. La bataille sera rude dans la mesure où le parti présidentiel HVM veut aussi jeter son dévolu sur toutes les communes. La course aux sièges de maires ne sera pas cependant le privilège de ces deux entités qui veulent se mesurer. Le TIM et les Zanak’i Dada seront aussi présents selon leurs moyens et leurs possibilités dans leurs fiefs communaux. Une forte concurrence est ainsi prévisible pour gagner la mairie de la capitale avec l’existence de beaucoup de prétendants et de beaucoup de pressentis pour le poste. Toutefois, devant l’engouement pour les élections, les autorités devraient accentuer la transparence dans la préparation et l’organisation. Où en est-on exactement ? Est-on réellement prêt ? Un point de presse ne serait pas de trop de la part des autorités responsables. Jusqu’à présent en effet, le nombre total de communes n’est toujours pas été précisé officiellement par le ministère de l’Intérieur. A vrai dire, l’incertitude pèse encore sur les élections à venir. Or, sans la tenue de ces élections communales et sénatoriales, des institutions ne pourront compléter le nombre de leurs membres.
Zo Rakotoseheno