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mercredi, septembre 11, 2024
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Quid du gouvernement

Le divorce est consommé entre la mouvance Ravalomanana et le candidat du Avana Jean Louis Robinson qu’elle a soutenu aux élections présidentielles. Jean Louis Robinson a reconnu sa défaite en venant assister à la cérémonie d’investiture de Hery Rajaonarimampianina comme président de la République. La soumission aux résultats définitifs proclamés officiellement par la Cour Electorale Spéciale le gratifie d’un côté du titre de bon perdant et de démocrate mais de l’autre lui fait perdre le soutien de la mouvance Ravalomanana qu’il a entraîné dans la défense de son vote. Mais depuis l’avènement du nouveau président de la République, la mouvance Ravalomanana  a changé de stratégie. D’un côté, elle brigue le poste de « chef de l’opposition » qui aura le même statut légal qu’un vice-président d’institution à l’Assemblée et de l’autre, elle se bat aussi  pour obtenir des sièges au gouvernement de réconciliation nationale que le président Hery Rajaonarimampianina veut mettre en place.

Quid du gouvernement

              A l’Assemblée, rien n’est encore vraiment précis. A quelques jours de la proclamation des résultats officiels définitifs des législatives du 20 décembre, la majorité à l’Assemblée qui proposera le nom du Premier ministre est encore dans le flou.  Ce sera un parti ou un groupe de partis majoritaire ? Rien n’est encore vraiment tranché. Les députés élus provisoirement sont  en tractation depuis un bon moment pour mettre la main sur la primature. La question se pose de savoir si le retour à la démocratie et la volonté de réconciliation nationale feront bon ménage au gouvernement.  En effet, comment le président de la République voit-il  la composition du gouvernement ?  Si tout le monde est mis dans le même panier, l’opposition n’existera pas. La démocratie en prendra un coup. Et partant l’efficacité du gouvernement. En  vérité, les scénarii  ne manquent pas. Le gouvernement pourrait intégrer  en son sein les deux protagonistes de  la crise de 2009, aujourd’hui Mapar et mouvance Ravalomanana, mais dans ce cas, le président de la République restera sur le modèle de la transition. Un gouvernement « transition bis » a-t-elle les moyens de gagner les défis fixés dans le discours programme ? Qui n’avance pas recule, avertissent des observateurs.  La partie n’est pas gagnée d’avance pour le président de la République qui doit  malgré les contradictions politiques trouver et mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, en fonction des objectifs prioritaires.  Mais quoi qu’il en soit, il est indispensable d’avoir un gouvernement d’hommes convaincus, bien soudés et compétents pour réussir la réconciliation et combattre la pauvreté.  Et cela, sans oublier, bien sûr, cette citation de Confucius pleine d’enseignement, « sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte.  Sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte. »

Zo Rakotoseheno

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