Les problèmes politiques ou plutôt les problèmes entre les politiciens malgaches ne datent pas d’hier et continueront à détruire la pratique politique future. Pour cela, Radanoara Julien, un spécialiste des relations internationales propose la création d’un pacte politique comme solution. « Il faut mettre sur pied un pacte politique par et entre les forces vives de la nation », a-t-il affirmé. Une solution qui, pour lui, évitera la résurgence des crises politiques cycliques. Il poursuit que « ce pacte politique devrait partir de la base, c’est-à-dire au niveau des fokontany » ou ces subdivisions administratives qui restent ombragées par les Communes. Nombreux politiciens ou simples analystes politiques ont d’ores et déjà proposé et soutenu la considération des fokontany dans la résolution des problèmes de ce pays mais même au niveau de la Constitution, ils demeurent relégués. Radanoara Julien de continuer que «avec la participation des fokontany, les élections seront bel et bien organisées et surveillées à bon escient ». Effectivement, faute d’accord politique, l’alternance démocratique devient utopique. Ce spécialiste des relations internationales rappelle également que « les élections libres, transparentes et justes ne peuvent être garanties qu’avec la participation de l’Opposition ». Une manière pour lui de réitérer que la participation de toutes les forces vives est requise pour la suppression des crises politiques.
Masi-mandidy. Récemment, le « Malagasy Mivondrona ho amin’ny Fanorenana » ou MMF a vu le jour. Une plateforme de l’opposition soutenue entre autres par le « Mitsangàna ry Malagasy », le Vona Soamahamanina, les Anciens du Congrès de la Transition, et quelques figures bien connues du monde politique malgache. Une fois de plus, cette plateforme renforcera le leitmotiv des autres étant la démission de Hery Rajaonarimampianina. De l’autre côté, le PNUD ainsi que l’Union Africaine soutiennent le processus démocratique et réfute toute idée d’éviction du chef de l’Etat que ce soit par coup d’Etat ou par organisation d’élections anticipées. Les Malgaches demeurent-ils les « masi-mandidy » sur le territoire malgache ? En tout cas, devant ce parterre de propositions ou d’issues, l’on est même à la recherche de la voie à prendre. Ce qui fait que le dialogue malgacho-malgache peut revenir sur le tapis.
Aina Bovel