Tard dans la soirée de jeudi, la décision du parquet du pôle anti-corruption est sortie à l’issue d’un défèrement de Raissah Razaivola. Elle a été placée sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antanimora et y attend son enquête au fond ainsi que son procès. Dix jours après son accouchement dans une clinique à Ankorondrano, les éléments de la brigade criminelle l’ont emmené dans les locaux de la police à Anosy pour un complément d’enquête. Une version contestée par les avocats de la concernée disant que Raissah n’a pas été arrêtée par la police mais qu’elle s’est rendue de son plein gré au bureau de la brigade criminelle. Après son passage à Anosy, elle a été présentée au magistrat du ministère public. Vers 22 h 30, son audition a commencé pour ne finir qu’à minuit et quelques poussières. Billet d’écrou entre les mains, la police criminelle l’a emmené à Antanimora. Le dossier concerne une tentative d’assassinat, a-t-on appris de sources concordantes. L’enregistrement vidéo d’une caméra de surveillance montrant la concernée se disputer avec un jeune homme dans un parking a fait le tour des réseaux sociaux. On parle de tentative d’assassinat lorsque celle-ci, accompagnée d’une troupe d’hommes, aurait eu un objet tranchant entre les mains durant l’échaufourrée avec le jeune homme. Raissah Razaivola est celle qui est apparue dans l’enregistrement vidéo en train de négocier du prix avec l’ex-ministre de la Justice, Imbiki Herilaza, pour bloquer l’arrestation de deux “Karana”. La divulgation de cette conversation a valu la « démission » du garde des sceaux. Cette tournure importante a fait de cette affaire la plus suivie actuellement. Revenant à la détention de Raissah, elle a été placée à Antanimora, mais sans son bébé de seulement une dizaine de jours. Une situation déplorée par ses avocats arguant que cela ne respecte pas les droits de la femme et de l’enfant.
D.R