De la crise énergétique qui plonge plusieurs régions du pays dans l’obscurité, à une affaire d’empoisonnement aux conséquences tragiques dans la capitale, en passant par des détournements de fuel au sein de la Jirama, le chef de l’État a abordé sans détour, hier soir durant le journal de 20h de la télévision nationale, les défis qui secouent son mandat. Il a également présenté une série d’initiatives, allant de la modernisation des infrastructures électriques à l’organisation d’une fête nationale « exceptionnelle », qui seront destinées à renforcer le moral des citoyens.
La question des délestages à répétition, notamment à Antananarivo et dans les autres grandes villes en région, a occupé une place centrale dans l’intervention du président. Il a confirmé que les coupures récentes dans la capitale étaient dues à l’explosion d’un transformateur à la sous-station d’Anosizato. Cette panne majeure a affecté plusieurs quartiers et communes de la partie Sud et de la périphérie de la capitale, notamment Ampitatafika, Itaosy, Anosizato, Vontovorona, Tanjombato, Imeritsiatosika, Ampefiloha et jusqu’à Arivonimamo.
Pour répondre à cette urgence, deux nouveaux transformateurs de 25 MWA chacun seront importés, a annoncé le chef de l’État. En parallèle, les techniciens de la Jirama sont mobilisés pour réparer le transformateur endommagé d’ici la fête nationale du 26 juin. Le président a profité de l’occasion pour rappeler la vétusté des infrastructures énergétiques nationales, qualifiant le réseau de la Jirama de « système dépassé » nécessitant une réhabilitation en profondeur. Il a annoncé un partenariat avec des entreprises étrangères spécialisées pour rénover les sous-stations de la société.
Sanctions exemplaires
Mais au-delà des problèmes techniques, un autre fléau mine l’approvisionnement énergétique, selon toujours Andry Rajoelina, celui du détournement de carburant. Le président de la République a dénoncé un vol de fuel « à grande échelle » qui sévit au sein même de la Jirama. À titre d’exemple, sur 53 camions-citernes censés approvisionner Mahajanga, seuls 43 sont effectivement arrivés à destination. Dix camions ont été détournés, et huit autres l’avaient déjà été en mai. Ces chiffres, révélés par le chef de l’État, pointent l’existence d’un réseau structuré de voleurs opérant depuis l’intérieur même du dispositif logistique de la société d’État.
Andry Rajoelina a promis des sanctions exemplaires contre tous les responsables, quel que soit leur niveau hiérarchique. Il a annoncé que des instructions fermes seront données à tous les organismes de contrôle et de vérification pour démanteler ce réseau de détournement. Le vol de carburant, en plus de causer un manque à gagner considérable pour l’État, aggrave la crise énergétique en empêchant certaines centrales thermiques de fonctionner à plein régime.
Echelle nationale
Face à ces multiples défis, le président de la République a présenté sa feuille de route pour redresser le secteur énergétique. Il a mis en avant l’importance des énergies renouvelables, en particulier le solaire, comme solution durable aux délestages. Ainsi, un parc solaire d’une capacité de 30 MW est en cours de construction à Antananarivo et devrait être livré d’ici à la fin de l’année. Ce parc est destiné à alimenter une partie de la capitale de manière autonome. D’autres projets similaires sont en développement dans les zones périphériques, avec des capacités allant de 1,5 MW à 14 MW.
À l’échelle nationale, des infrastructures solaires sont prévues à Mahajanga, Tuléar, Antsiranana et Nosy Be. L’ambition présidentielle est claire, il s’agit de combler le fossé entre la production actuelle d’électricité et les besoins croissants de la population. Pour cela, un objectif de 100 MW d’installations supplémentaires par an a été fixé avec un cap de 200 MW d’ici à 2026. Le financement de ces projets d’installation de parcs solaires bénéficie du soutien de la Banque mondiale qui a accordé une aide budgétaire de 100 millions de dollars à l’Etat pour le développement des parcs solaires, selon le chef de l’Etat. Une enveloppe complémentaire de 54 millions de dollars est également destinée à soutenir les collectivités territoriales décentralisées dans leurs projets énergétiques.
Histoire familiale
Le président a également abordé un autre sujet lourd : l’événement tragique survenu à Ambohimalaza, où 17 personnes ont perdu la vie. Contrairement à certaines hypothèses évoquant une simple intoxication alimentaire, le président de la République a confirmé, hier sur la chaîne nationale, qu’il s’agit bel et bien d’un empoisonnement volontaire, orchestré dans un cadre familial. Il a évoqué « une histoire de famille » dont le mobile reste à éclaircir, mais dont le mode opératoire témoigne d’une préméditation inquiétante.
Les investigations sont sur la bonne voie pour identifier le ou les cerveaux derrière cet acte criminel. Le président de la République a assuré que des poursuites sévères seront engagées contre les auteurs. Des échantillons du reste des repas durant la fête à Ambohimalaza vont être expédiés à l’extérieur pour faire des analyses approfondies, a aussi affirmé Andry Rajoelina. Quant aux trois personnes décédées à Mahajanga, elles ont été victimes d’une intoxication alimentaire, selon Andry Rajoelina. Un incident grave facilité par un problème de chaîne du froid ayant altéré des produits carnés, notamment des mortadelles vendues par une enseigne bien connue dans la ville.
312 bus électriques
Malgré ce contexte tendu, la présidence entend offrir une célébration du 26 juin à la hauteur de l’événement. Selon Andry Rajoelina, cette édition sera « exceptionnelle » et marquera un moment d’unité nationale. Un concert intitulé « Concert de la paix » se tiendra ce dimanche au Stade Barea, avec la participation d’une artiste étrangère. Le 25 juin, des feux d’artifice auront lieu au Lac Iarivo Ivato, tandis que 312 bus électriques, récemment débarqués à Toamasina, assureront gratuitement le transport de la population depuis Tsarasaotra vers le site. Le défilé militaire du 26 juin mettra également en lumière de nouveaux équipements dont deux nouveaux aéronefs militaires seront présentés à la Nation, aux côtés de nouveaux treillis pour les forces armées, dans une démonstration de modernisation des capacités de défense.ss
Rija R.
Et les journaleux Gasy n’ont vu que du feu avec Rainilainga et pour cause !
300 bus sont annoncés à Madagascar, officiellement pour moderniser le transport urbain. Mais avant cela, 38 d’entre eux — 26 électriques et 12 thermiques — seront utilisés pour transporter gratuitement les spectateurs des festivités prévues au lac Iarivo à l’occasion de la fête nationale.À première vue, l’initiative semble louable. Sauf que, comme souvent, la réalité derrière l’opération est bien plus sombre que la peinture neuve des bus.
Ces bus, on en parle depuis fin 2022. Rainidedaka les avait promis à grand renfort de discours et de communiqués, comme symbole de progrès. Deux ans plus tard, on les annonce en grande pompe, comme une nouveauté, juste à temps pour le 26 juin. Mais selon des sources fiables à Madagascar, les 26 bus électriques sont déjà sur place depuis longtemps. Ils ne viennent pas d’arriver. Ils dorment en silence depuis des mois, voire des années, en attendant leur heure.
Et cette heure, c’est maintenant : l’État va les « acheter » officiellement, avec l’argent du peuple, à une entreprise appartenant à Mamy Ravatomanga.
Les bus électriques sont de marque Joylong, une marque chinoise peu connue, mais bien implantée à Madagascar grâce à un seul homme : Mamy Ravatomanga, homme d’affaires tout-puissant et grand ami du régime. C’est sa société qui distribue Joylong dans le pays. Et c’est à lui que l’État malgache s’apprête à verser plusieurs milliards d’ariary.
Encore une fois, les caisses publiques sont ouvertes pour enrichir un cercle restreint de privilégiés. Aucun appel d’offres transparent, aucune mise en concurrence, aucune explication. Juste une transaction entre amis. Une de plus. Et le SAMIFIN avec son directeur avec une nomination illégale ne pipe mot car forte suspicion de blanchiments .
À ce niveau de répétition, ce n’est plus une rumeur, ni une surprise. C’est une méthode de gouvernance. en mode république bananière . Rainilainga promet, Ravatomanga encaisse, et le peuple regarde, impuissant. La colère a laissé place à la lassitude. Plus personne ne s’étonne. Plus personne ne réagit.
Et c’est bien là le problème : cette indifférence fabriquée par l’accumulation de trahisons. Un peuple vidé par la pauvreté, habitué à voir ses dirigeants se servir avant de servir. Les affaires se suivent et se ressemblent, sans conséquences, sans justice.
Une opération toxique sous couvert de modernité !Les 26 bus électriques rouleront. Ils transporteront gratuitement les spectateurs vers le lac Iarivo. Les discours vanteront les mérites de la transition énergétique, de l’innovation, de l’État au service du citoyen. Mais derrière le volant, c’est le clientélisme qui tient le cap.
Et pendant que Ravatomanga empochera des milliards, le contribuable malgache, lui, paiera — encore et toujours. Le plus grave l’armée qui ne lève pas le petit doigt et va encore parader devant un président VAZAHA TARATASY traitre à la nation qui bafoue la souveraineté nationale tous les 26 juin fête nationale !
Commenter :tjr et encore le mem refrain,nouzalon ceci,nouzalon cela,diska efa goaka,16 taona enao tsita zay nataonao fa nanimba,za mba niandry we mba hisy andro na d 1andro fotsiny ary mba we ho fisaonampirenena,fa eee,bal kabosy foana e,podium e,jet d`eau,pedalos,bus electric,tontolo samihafa mints le vahoaka sy mpitondra
Ny FOND routier nalefa hanaovana route Tsarasaotra ho en amin’ilay IARIVO . Tena faikamboto !
Rectificatif : fonds routier .
Ce qui est inquiètant c’est aussi ce détournement de citernes de fioul à la Jirama, et cela ne date pas d’hier, il serait pourtant important de faire le ménage dans cette société, déterminer le rôle de chacun et voir ce qu’il en résulte…
Il y a encore plus grave avec ce régime mafieux : des groupes thermiques fictifs loués à la Jirama et les magouilles de Pierre BLEUE l’oligarque de Rainilainga !