samedi, avril 26, 2025
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Ramena : Histoire et culture dans tous ses états

Endroit touristique, sa plage est fréquentée par des touristes venant du monde entier. Zone enclavée au XIXème siècle, Ramena est devenue une ville à part entière dans la région Diana.  

Le nom de la commune vient de celui d’un homme nommé Ramena, un pêcheur immigrant Antakarana. Les gens venaient chez lui pour chercher du poisson en disant : « On va chercher des poissons chez Ramena ! ». Mais plus tard, il a disparu et n’est plus revenu dans le village. Son nom a alors été attribué au village. Voici quelques photos historiques des lieux se trouvant à l’intérieur de la Commune rurale de Ramena, prises au début de l’occupation française. Le village de Ramena, village de pêcheurs, est connu plus communément dans les documents et photos historiques sous le nom d’Ankorika. Le village d’Ankorika se trouvait à l’entrée de Ramena, bien marqué par plusieurs pieds de manguiers, spécificités des lieux abandonnés par les habitants (lemby). Il s’agissait d’un camp créé pour installer les Anjouanais venant d’Anjouan, de Mayotte et de Nosy Be au début de l’occupation française, après la signature du traité de la paix entre les Français et les Merina, le 17 décembre 1885. Cet endroit reste marqué par le cimetière des Français. Au même titre que les écosystèmes terrestres, les écosystèmes marins et côtiers malgaches présentent également une richesse biologique et une forte diversité biologique qui leur confèrent une potentialité économique importante mais, ils sont maintenant menacés de dégradation rapide en raison de l’exploitation abusive et non contrôlée de leurs ressources. En ce qui concerne la Commune rurale de Ramena, la richesse en ressources halieutiques a fait de la commune une destination privilégiée des pêcheurs venant des quatre coins de la région et de toute l’île. La beauté des paysages du littoral constitue également un atout non négligeable pour le développement des activités touristiques.

Économie. L’activité agricole est essentiellement tournée vers les cultures vivrières comprenant notamment le manioc, le maïs, la patate douce, le riz, les arachides et la tomate. On peut également observer des cultures de noix de coco dans cette commune ; elles se pratiquent sur des terrains situés autour des villages, et les plantations sont pour la plupart clôturées pour être protégées des zébus et des caprins. Outre la protection contre ces bêtes, la principale difficulté rencontrée par les agriculteurs est l’irrigation. En effet, les cours d’eau se tarissent en période sèche. Par ailleurs, le mauvais état de la route vers Antsiranana présente un problème prépondérant pour l’agriculture de la commune. En effet, les agriculteurs n’arrivent pas à écouler leurs produits tout au long de l’année. Ainsi, la saison cyclonique est parfois favorable à l’agriculture dans la commune car elle permet d’irriguer des plantations saisonnières. Des pêcheurs se lancent d’ailleurs dans cette activité surtout dans la culture du maïs à cause de l’abondance occasionnelle des précipitations.

Le rôle de la  femme.  La majorité des femmes de la commune vivent du secteur informel, notamment de petits commerces (les gargotes), de la vente de produits de mer pêchés par les hommes et des produits de la vannerie. Le plus souvent, ces produits sont écoulés lors du passage des touristes nationaux ou internationaux. La tradition musulmane n’implique pas les femmes dans le cadre de la conception des actions de développement et dans les prises de décision. Le nombre élevé des croyants musulmans dans la région y est aussi pour quelque chose. Les femmes de la Commune de Ramena cumulent un double handicap, un premier lié à leur statut de pauvre et un autre lié au genre. La pauvreté et le processus de marginalisation sont le reflet d’un manque d’accès et de contrôle des ressources de production et des facteurs de développement et sont les conséquences d’une distribution très inégale de pouvoir et de savoir. L’exode rural et la fréquence de l’abandon du mari et du père sont des facteurs de plus, favorisant la précarité de la situation de ces femmes, devenues chefs de ménages dans un monde contrôlé par les hommes. Les femmes et les fillettes sont également surchargées de travail et assurent tout au long de leur vie active très précoce, le triple rôle : aide à la production, celle liée à la reproduction et au travail domestique et enfin le travail communautaire et social. La majorité des femmes n’ont plus de temps pour leur développement personnel, ni pour le renforcement de leur savoir-faire ni pour leur propre plaisir. Leurs principales distractions sont essentiellement les représentations culturelles durant les fêtes traditionnelles acquises, qui ne se présentent que ponctuellement dans l’année.

Recueillis par Iss Heiridiny 

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