À trois jours de l’investiture officielle du Joe Biden, L’Amérique retient son souffle. La situation semble sous contrôle, mais les Américains ne se sentent pas tout à fait rassurés. Le Capitole et ses environs sont sous la surveillance de vingt mille soldats de la garde nationale et du même nombre de policiers. La crainte de voir des extrémistes essayer de perturber cette prestation de serment est réelle, mais toutes les précautions ont été prises. Le 46ème président des États-Unis débutera son mandat de manière officielle, mais il aura fort à faire pour calmer les esprits..
Ramener la concorde Dans une Amérique divisée
Donald Trump a mis beaucoup d’eau dans son vin depuis l’assaut raté du Capitole et il a appelé ses partisans les plus extrémistes au calme. Il a condamné les violences qui avaient eu lieu et a procédé au déménagement de ses affaires de la maison blanche. Les observateurs ont eu l’impression de ne plus reconnaître le président impétueux et jusqu’au boutiste. Les condamnations unanimes qui ont suivi l’assaut du Capitole l’ont nettement refroidi. Il a été lâché par tout le monde. Il est de plus menacé d’un procès en destitution. Il ne sera pas présent le 20 janvier au Capitole, mais son ombre planera sur la cérémonie. L’atmosphère y sera solennelle et trois anciens présidents seront présents. C’est la toute première fois que le public ne pourra venir applaudir le nouveau président . Les soldats et les policiers ont totalement bouclé Washington. Depuis la semaine dernière, le FBI n’a pas arrêté ses investigations et a procédé à l’arrestation de tous ceux qui ont été filmés mercredi dernier. Les enquêteurs estiment que près de 100.000 personnes seront poursuivies après avoir été identifiées sur les vidéos prises durant les événements. Mais ce qui attend le président Joe Biden après le 20 janvier exigera de sa part beaucoup de doigté. Sa première tâche sera de ramener l’apaisement dans une Amérique divisée.
Patrice RABE