
« J’exige que la voiture que j’aie achetée me soit restituée. Je n’accepterai en aucun cas d’en prendre une autre ». C’est ce que Ramilison Guillaume a annoncé samedi dernier. En effet, cet opérateur économique a décidé d’organiser une conférence de presse pour répondre aux allégations lancées à son encontre à propos notamment de l’affaire de 4×4 de luxe qui l’oppose à un concessionnaire automobile. Une occasion d’apprendre l’implication dans cette affaire de parlementaires et d’anciens dirigeants qui n’hésitent pas à utiliser leurs prérogatives de puissances publiques pour intervenir au niveau de la Justice, mais aussi de faire pression sur les Forces de l’ordre et les magistrats en charge de l’affaire. Une situation qui incite Ramilison Guillaume à estimer qu’il fait face à un véritable réseau de trafiquants de bois de rose et de blanchiment d’argent. Toutefois, ce jeune opérateur n’entend pas se laisser faire. Il envisage de déposer prochainement une plainte pour diffamation. D’ailleurs, selon ses dires, cet opérateur de nationalité indopakistanaise est également impliqué dans une autre affaire. Ce dernier ferait en effet l’objet d’un mandat d’arrêt et d’une interdiction de sortie du territoire. Faut-il rappeler que Ramilison Guillaume a déposé plainte pour détournement d’objet saisi, double vente, transformation de véhicule et non exécution d’ordre de la Justice.
Délai de grâce. Pour revenir aux faits qui ont déclenché cette affaire : Ramilison Guillaume a acheté à un prix de 260 millions d’Ariary, une voiture 4×4 de luxe, de marque Nissan Patrol, moteur V8, Version 2013, Edition Diamant. Selon ses explications, il a déjà payé plus de 80% du prix total. Les deux parties se seraient convenues que le reste sera payé par traite. Cependant, lorsque le versement du dernier paiement a subi un retard, le concessionnaire a exigé la restitution de son véhicule. Et ce, bien que le tribunal de première instance ait déjà accordé un délai de grâce de trois mois à l’acheteur. Une décision de Justice à laquelle, l’opérateur indopakistanais aurait refusé de se soumettre. Il a plutôt choisi de réquisitionner la voiture et de la vendre à une tierce personne. Plus tard, les enquêteurs ont constaté qu’elle a été trafiquée. L’on aurait échangé le moteur, les jantes, l’échappement et le numéro du châssis. Actuellement, l’affaire est en instance. Le tribunal a ordonné l’arrestation d’une autre personne soupçonnée d’être impliquée dans ce trafic. Ce dernier serait également recherché pour une affaire de bois de rose. En tout cas, cette affaire est encore loin d’être terminée. Ramilison Guillaume a déposé dernièrement une doléance auprès de la Présidence et du Ministère de la Justice.
Davis R