En plein championnat national, il regarde de loin son milieu favori. Il, c’est Tsiory Randriamanantena, et son milieu, le volley-ball. Depuis quelque temps, Beloha évolue à Maurice que cela soit dans le cadre du travail ou dans le cadre du volley-ball.
Tsiory a commencé le volley au JSA Ambatonilita, car c’est son quartier « depuis l’âge de huit ans, je joue au volley. Le volley, car c’est le sport favori du quartier. Mais Tsiory ce n’est pas seulement le volley « je joue aussi au basket-ball, au football ». Quelque temps après, il est sélectionné en équipe nationale pour les jeux de la CJSOI en 2000 « j’étais le premier Malgache à jouer les libéros en jeux de la CJSOI». Le libéro ? C’est lui qui gère la réception, il est le grand patron sur terrain avec le passeur, surtout en organisation des réceptions de balle et en défense.
« Juste après les jeux de la CJSOI, les clubs de Tiko SC m’ont engagé et avec lui, nous avons gagné plusieurs titres nationaux. J’ai été deux fois champion de la Coupe des clubs champions de l’Océan Indien, avec Tiko SC et avec Voara.Lors de la mise en place de la récente équipe nationale, je n’ai pas pu honorer la sélection du fait de mon contrat à Maurice ».
A Maurice, le volley est une autre histoire. « Ils sont déjà loin car ils participent à des rencontres africaines comme les coupes ou les championnats. Les infrastructures aussi sont bien meilleures que chez nous. Tout le monde joue en salle ». En face, le volley malgache tient quand même la route. « On voit déjà les grandes équipes et surtout qu’ils ont une bonne relève comme le GNVB, le VBCD, l’ASI. Mais nos jeunes doivent vraiment s’y mettre pour que le niveau soit à la hauteur de nos attentes. Car si l’on regarde les derniers jeux, les meilleurs sont quand même assez âgés. »
Il est parti à Maurice pour un contrat de travail mais dès que les volleyeurs mauriciens ont su qu’il était sur place, ils lui ont offert aussi un contrat en volley. « Cela me plaît car ici, les technologies aident dans le sport. L’Etat reste plus que responsable. Je joue dans le club de Camp Ithier ».
A 31 ans, il a toute la vie du volley devant lui. « Je sais que c’est une chance d’être ici mais le GNVB me manque. Je suis vraiment fier de ce club car les dirigeants savent vraiment le prendre en main ». Le champion du jour est marié à Sarah Randriamanantena et est papa de deux beaux bébés Jonathan et Laeticia. Gourmand comme il est, son plat préféré reste le canard.
Anny Andrianaivonirina