
Le professeur de sociologie politique donne son avis sur la classification des Malgaches en 3 catégories par le locataire d’Iavoloha.
Midi: Dans son discours du 6 janvier dernier, le président a classé les Malgaches en trois catégories: les partisans des critiques stériles, les cérébraux attentistes; hésitants et ceux qui aiment le pays. Que pensez-vous de cette classification ?
Rasolo André : « Le président de la République a concentré son discours sur la relance du développement. Ce bref passage que vous signalez serait incompréhensible en dehors de ce contexte . Le développement est l’affaire de tous sans distinction. C’est parce que les opposants aiment leurs pays qu’ils formulent des critiques. C’est parce que les cadres et intellectuels sont attachés à leur pays qu’ils interpellent et font des propositions. Aimer son pays ne signifie plus se mettre au pas, ni faire semblant d’écouter et d’applaudir les discours des dirigeants. Le temps des pratiques de ce genre est bel et bien révolu. Nous vivons dans la démocratie. C’est le respect de notre différence qui fait avancer notre pays. Ensemble nous sommes tous concernés par le développement de Madagascar. Les partenaires techniques financiers sont là pour appuyer et soutenir. Il ne faut pas inverser les rôles ».
Propos recueillis par R. O