Ravalement de façade

« Mihaingo ambony tsikoko ». Littéralement, «  se mettre sur son trente-et-un avec de la crasse en dessous ». Pour ne pas dire avec des dessous ou sous-vêtements sales. C’est le cas de le dire en voyant les Travaux à Grande Vitesse entrepris à l’occasion de la visite d’Etat du président Emmanuel Macron et du Vème sommet de la Conférence de l’Océan Indien. 

Ravalement de façade

Les thuriféraires du pouvoir n’ont pas cédé à la tentation de faire peindre les Arcades en « volomboasary ». Respectant ainsi le « dress code » de la Ville des Mille en l’occurrence, le jaune, signe de joie, de gaieté et de fête quand bien même le cœur de la population de la capitale ne serait pas forcément de la même couleur que celle des bâtiments longeant la Rive droite et la Rive gauche de l’Avenue de l’Indépendance, si tant est que le bassin de jet d’eau servant de fond(s) aux photographes  de dimanche sur le parvis de l’Hôtel de Ville, puisse être comparé, toutes proportions gardées, à la Seine. Mais plutôt une …scène où se font et se défont les régimes. La Place du 13 mai est certainement connue du maître de l’Elysée. Mais pas que. Les autres illustres hôtes de la Commission de l’Océan Indien ne sont pas en reste, sans pour autant être …COI. Une chose est sûre, enfin presque, tout ce beau monde passera par les beaux quartiers d’Analakely, à en juger par la réhabilitation des rues et des immeubles adjacents. Un ravalement de façade – au propre comme au figuré – qui ne concerne pas uniquement le centre-ville mais aussi d’autres axes comme celui de la route des Hydrocarbures où la partie sise en face d’un concessionnaire automobile vient d’être recouverte sur un côté, de tôles flambants neufs. Alternant le vert et le blanc. Se distinguant de l’orange, la couleur traditionnelle de l’entreprise titulaire du chantier d’en face, qui ressemble à s’y méprendre au « volomboasary ». 

R.O