
Le « prisonnier » Marc Ravalomanana a quand même accès aux journaux et à la télé dans sa « cellule ».
L’ancienne Première Dame ne rate aucune occasion pour affirmer que Marc Ravalomanana est « en prison » à l’Amirauté de Diégo. Force est cependant de constater que les conditions de détention de l’ancien président évolue au fur et à mesure de l’avancement des négociations et des pressions exercées par la famille du concerné. Actuellement, Marc Ravalomanana peut suivre depuis l’Amirauté de Diégo l’évolution de la situation politique dans son pays. Il a accès depuis quelque temps aux journaux et à la télévision pour s’informer. C’est d’ailleurs en lisant les journaux que ses proches lui envoient d’Antananarivo que l’ancien exilé d’Afrique du Sud apprend que les élus de sa mouvance ne font rien pour obtenir sa libération. Par contre, l’ancien chef de l’Etat n’est pas autorisé à utiliser le téléphone portable. Et il est interdit pour sa famille de lui rendre visite la nuit. Uniquement de 9h à 14h par jour. Actuellement, sa famille a droit à plusieurs jours de visite auprès de Marc Ravalomanana. Le fils Tojo Ravalomanana a retourné avant-hier à Diégo, tandis que l’épouse Lalao Ravalomanana a été obligée le même jour de se rendre en Afrique du Sud.
Sous haute surveillance militaire. Pour sa part, le ministre de l’Agriculture Rolland Ravatomanga qui joue le médiateur entre le président Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana vient de rentrer de Diégo. Si ce membre du gouvernement a pu rendre visite à Marc Ravalomanana, c’est parce qu’il en a obtenu du président de la République l’autorisation. Les négociations sont en ce moment focalisées sur la possibilité pour l’ancien président de rejoindre sa famille à Faravohitra avant le 12 décembre, date de son anniversaire. Le ministre Rolland Ravatomanga arrivera-t-il à convaincre le président Hery Rajaonarimampianina qui a autorisé Marc Ravalomanana d’assister aux obsèques de sa sœur le 26 octobre 2014 ? Une fois les obsèques de sa sœur terminées, l’ancien président a été immédiatement ramené à Diégo par hélicoptère. Reste à savoir si Marc Ravalomanana, s’il est autorisé à fêter son anniversaire et à passer les fêtes de fin d’année avec sa famille à Faravohitra, sera soumis aux mêmes dispositifs de sécurité que lors des obsèques de sa sœur. Pendant ces obsèques, l’ancien président qui n’est pas criminel, a été placé sous haute surveillance militaire. Peut-on imaginer alors qu’en soufflant la 65e bougie de sa vie le 12 décembre prochain, Marc Ravalomanana sera encadré par des militaires armés jusqu’aux dents ?
R. Eugène