
L’attente est longue pour les membres de la mouvance Ravalomanana qui veulent rendre visite à leur chef de file à Faravohitra.
Rien n’évolue à Faravohitra. Depuis son retour d’Antsiranana le 24 décembre 2014, il est interdit à Marc Ravalomanana de recevoir les personnalités de sa mouvance, à Faravohitra, chez lui. Par contre, l’ancien président est autorisé à assister aux grands événements familiaux dans des endroits sécurisés par les forces de l’ordre. Ce qui explique ses deux sorties à Imerinkasinina, son village natal. La liberté de l’ancien exilé d’Afrique du Sud s’arrête là. Les Mamy Rakotoarivelo, Botozaza Pierrot, Olga Ramalason, Ihanta Randriamandrato, Guy Rivo Randrianarisoa, Manandafy Rakotonirina, Solofonantenaina Razoarimihaja, Hanitra Razafimanantsoa… attendent vainement depuis le 01 janvier d’être reçus par Marc Ravalomanana à son domicile. Ambohitsorohitra qui doit être préalablement informé de la liste des personnes voulant rendre visite à l’ancien président n’a pas encore donné son feu vert. D’après nos sources, Marc Ravalomanana est soumis aux mêmes conditions de liberté jusqu’au 13 janvier, date du deuxième round du sommet à cinq. Bref, c’est le statut quo jusqu’à nouvel ordre.
Non catégorique. Nos sources indiquent que ce sont les cinq présidents qui vont décider du sort de Marc Ravalomanana. Le président Hery Rajaonarimampianina ne voudrait pas prendre seul l’engagement alors qu’il a décidé seul lorsqu’il a pris avec seulement quelques membres du gouvernement Kolo le décret n°2014-1619 portant assignation à résidence fixe de l’ancien président à l’Amirauté d’Antsiranana. Des indiscrétions ont permis de savoir que l’ancien président de la transition Andry Rajoelina s’oppose catégoriquement à la libération de l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Andry Rajoelina et ses partisans persistent sur l’impunité qui ne rime pas avec la réconciliation nationale laquelle s’avère être la seule solution au malaise socio-politique et économique actuel. En tout cas, rien n’est encore définitif. Les tractations sur le cas de Marc Ravalomanana seraient en cours. Jusqu’ici, ce dernier se plie aux conditions de sa liberté. Il n’a fait aucune déclaration politique. Qu’est-ce qui se passerait en cas d’échec du rendez-vous du 13 janvier ? Marc Ravalomanana serait-il ramené à l’Amirauté d’Antsiranana ? A rappeler que le décret 2014-1619 portant assignation à résidence fixe à l’Amirauté d’Antsiranana de Marc Ravalomanana n’est pas encore abrogé.
R. Eugène