« Même la lueur d’une bougie est plus lumineuse ». Les habitants du quartier Ravitoto Andrefana, à Ambolonkandrina se plaignent de la tension électrique constamment basse depuis des années, sans aucune solution du côté de la JIRAMA.
Trop, c’est trop. Les habitants du quartier Ravitoto Andrefana, du côté d’Ambolokandrina n’en peuvent plus. Depuis bientôt cinq ans, la tension électrique dans ce quartier est trop basse, en permanence, à tel point que tous les appareils électriques se retrouvent détériorés. « Aucun appareil n’est épargné, de la simple ampoule au réfrigérateur en passant par le décodeur TV et les postes téléviseurs, les radios, les ordinateurs, les fers à repasser et bien d’autres. De plus, nous vivons dans l’obscurité quasi-totale car même la lueur d’une bougie éclaire mieux que nos ampoules. Il faut que cela cesse ». D’après le témoignage des populations de ce quartier, outre les désagréments domestiques subis par les ménages, cette situation aggrave également l’insécurité. « Cela fait 5 ans que cela dure. Nous avions déjà approché la Jirama et ses responsables pour faire part de cette situation, mais en vain. Il n’y a aucun changement. Il n’y a que les factures à payer qui les intéressent », se plaint Niaina, fort remonté. C’est ainsi cette mauvaise qualité de service et l’absence de solution proposée par la Jirama, qui excède les usagers. « Pourquoi la Jirama sanctionne-t-elle ses usagers au moindre retard de paiement et là, elle fait preuve d’une excellente rapidité pour couper le courant, alors qu’elle nous laisse vivre dans l’obscurité et nous offre une qualité de service aussi mauvaise, sans que nous n’ayons aucune possibilité de la sanctionner ? », lance, pour sa part, Gérard, tout aussi excédé que son voisin.
Sit-in et marche. Depuis deux semaines, la situation empire, affirment les habitants du quartier. Les ampoules ne diffusent plus qu’une très faible lueur qui n’équivaut même plus à celle d’une bougie. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et qui a déclenché une réaction collective des usagers du quartier. « Nous donnons 48 h à la Jirama pour résoudre ce problème. Cette situation est au-delà du supportable. Nous ne pouvons plus rester sans rien faire. Après cet ultimatum, nous prendrons des mesures drastiques. D’abord, nous ne paierons plus les factures jusqu’à ce que la tension de l’électricité revienne à la normale. Ensuite, nous tiendrons un sit-in devant les locaux de la Jirama. Et s’il n’y a toujours pas de solution, nous envisageons de faire une marche vers le palais d’Ambohitsorohitra. Notre démarche a pour but de faire respecter nos droits, car nous avons le droit d’être éclairés et de disposer de l’électricité, comme tout autre usager. Si la Jirama ne trouve aucune solution, alors nous saisirons les instances supérieures », déclarent-ils.
Hanitra R.