Procès hier de l’ancien employé du ministère de la Santé. Le tribunal correctionnel prononcera le verdict sur cette affaire le 29 novembre prochain. Hier, 13 organisations de la société civile ont brisé le silence en publiant un communiqué qui manifeste leur soutien à Ravo Nambinina Ramasomanana. « Que la justice soit faite pour punir les responsables et non pour museler les lanceurs d’alerte », a-t-on tiré de l’extrait du communiqué. A titre de rappel, le concerné a dénoncé des détournement auprès du ministère de la Santé durant la période d’urgence sanitaire, notamment pendant le confinement. Il en a partagé les preuves via une vidéo qu’il a publiée sur les réseaux sociaux. Très engagé, il est allé jusqu’à saisir les organes anti-corruption. Parallèlement à cela, la réponse des autorités ne s’est pas faite attendre. La situation s’est vite retournée et une première plainte contre Ravo Nambinina a été déposée auprès de la brigade contre la cybercriminalité. Il a ensuite reçu une convocation des forces de l’ordre avec deux chefs d’inculpation beaucoup plus inquiétants : diffamation et atteinte à la sûreté de l’Etat avec comme partie civile l’Etat malgache. Dans cette affaire, la première comparution du lanceur d’alerte s’est déroulée hier à Anosy. Aura-t-il le même destin que les autres défenseurs des droits humains dont Clovis Razafimalala, Raleva, Thomas, Razafindramaka ? Ces derniers, rappelons-le, ont pour la plupart été emprisonnés après avoir dénoncé des affaires gênantes. Il faut attendre et voir…
D.R
