Le rebondissement de l’affaire Antsakabary dans les médias ces derniers temps interpelle la Police nationale. Fortement critiqués dans ce dossier, des hauts responsables de cette institution ont rencontré la presse hier pour apporter de précision sur l’évolution et l’aboutissement de l’enquête relative à cette affaire. Dirigés par le commissaire principal de Police Jean Rostan Rabialahy, directeur du Cabinet (Dircab) du Ministre de la Sécurité publique, les conférenciers affirment qu’au niveau de la Police nationale, l’enquête y afférente est déjà terminée. « Ce dossier est déjà remis auprès du Tribunal », explique le Dircab pour signifier que la Police nationale a déjà accompli ses obligations envers lesdites bavures et exactions commises par les policiers impliqués dans cette affaire. C’est pourquoi, il interroge sur les photos accablantes publiées récemment dans la presse. « Des preuves que les enquêteurs de la Police n’ont jamais vues quand ils ont effectué leur investigation sur le terrain », souligne-t-il. Une investigation qui a été faite à trois reprises. En collaboration avec la gendarmerie, la première avait lieu en Février. La deuxième en Mars durant laquelle, les enquêteurs ont entendu les témoins et les victimes. Effectuée le mois d’août, la troisième a permis d’écouter tous les policiers suspectés. En effet, le Ministère de la Sécurité publique remet-il en doute l’origine et l’authenticité de ces photos qui pourraient constituer des preuves matérielles sur ceux qui sont passés réellement à Antsakabary ? « Pourquoi ces photos n’étaient pas publiées que 9 mois après l’événement », interpelle le Dircab.
Pour la vérité. Parlant toujours au nom de la Police nationale, le commissaire principal de Police Jean Rostan Rabialahy affirme ne pas vouloir écarter l’éventualité de la véracité de ces photos. C’est pourquoi, il souhaite la collaboration des journalistes surtout ceux qui disposent de renseignements permettant d’élucider cette affaire. « Le Tribunal en a aussi besoin », a-t-il lancé. Quant à la Police nationale, il précise qu’elle ne cesse de chercher des preuves tangibles pour que la vérité et la justice soient mises au grand jour ; sa mission consiste à défendre le juste et traquer les coupables ».
T.M.