Le mariage précoce des filles malgaches continue malgré l’existence de la loi qui interdit l’acte aux moins de 18 ans. En effet, «44 % des femmes de 20-24 ans ont été mariées avant l’âge de 18 ans», d’après l’Unicef dans un communiqué publié à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes hier. Le document de faire également savoir que 13 % des femmes de 20 à 24 ans ont été mariées avant l’âge de 15 ans. Situation confortée par les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitation 3 (RGPH3) qui avancent que sur les 452 022 filles de 12 à 19 ans mariées que compte le pays, 21 010 ont entre 12 et 14 ans. L’âge moyen au premier mariage des filles étant fixé à 15,9 ans, indique toujours le communiqué de l’Unicef.
Hausse. Le document révèle également que la crise de la Covid-19 a provoqué la hausse du taux de prévalence du mariage précoce dans le pays. «A Madagascar, la pandémie de Covid-19 et plus précisément la sécheresse dans le Sud ont augmenté la vulnérabilité des enfants à l’exploitation et au mariage d’enfant», peut-on lire dans le communiqué de l’Unicef. Ainsi, une enquête menée dans le Sud au mois de décembre 2020 aurait révélé qu’il y a plus de mariages d’enfants depuis la sécheresse et la crise de sécurité alimentaire. Faits avancés par «81 % des groupes de discussion durant l’enquête en question».Sous la pression des difficultés, et afin de réduire les dépenses ou encore pour avoir des ressources, des parents de cette partie du pays donneraient leurs filles en mariage.
José Belalahy
