Une amélioration notable pour les finances publiques. La dernière note de conjoncture économique de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) fait état d’une nette amélioration en termes de réalisation sur le premier trimestre 2025.
Bonne tenue des impôts. « Selon l’estimation des opérations globales du Trésor sur le premier trimestre de 2025, la situation des finances publiques a fait état d’une nette amélioration si on la compare à celle de la même période de 2024 » précise ladite note. En effet, « les recettes budgétaires se sont accrues de 14,9% ». Il s’agit d’une « performance attribuable à la bonne tenue des impôts intérieurs et des recettes douanières ». Les recettes fiscales connaissent une tendance haussière ces derniers temps puisque les recettes collectées en 2024 ont largement dépassé les prévisions. Ainsi, de 4 238,41 milliards en 2023, les recettes fiscales intérieures sont passées à 4 636,5 milliards ariary en 2024, soit une hausse de 27,11%. Pour 2025, la prévision de recettes est fixée à 5 623,4 milliards ariary, soit une hausse de 32,5% par rapport à 2024. Concernant les dépenses, la BFM indique que le montant des dépenses courantes a augmenté de 10,9% tandis que les dépenses en capital ont significativement diminué de 81,9% par rapport aux réalisations du premier trimestre de 2024.
En hausse
Toutefois, ces statistiques justifient la décision du gouvernement de ne pas élaborer une loi de finances rectificative pour 2025. En effet, il est de notoriété dans le domaine des finances publiques qu’une LFR s’impose, surtout quand il y a un décalage important entre les prévisions de recettes et les réalisations effectives. Plus précisément si les réalisations sont inférieures aux prévisions. Ce qui n’est pas le cas dans la conjoncture actuelle puisque la note de conjoncture économique de la Banque Centrale fait plutôt état de recettes budgétaires en hausse. Donnant ainsi aux pouvoirs publics la possibilité de continuer à financer convenablement ses dépenses. Par ailleurs, et comme l’a expliqué la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, les financements extérieurs en cours ou prévus sont déjà inscrits dans la loi de finances initiale 2025. Parmi ces financements figurent les financements au titre de la FEC et de la FRD ainsi que les aides budgétaires de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement.
R.Edmond