Une discipline fiscale stricte ! C’est sur cela que l’Administration veut miser pour accroître le taux de pression fiscale de Madagascar, qui reste encore très faible, par rapport aux autres pays d’Afrique. En effet, même si les charges fiscales sont assez lourdes pour les opérateurs économiques privés qui œuvrent dans le formel, les fraudes fiscales et les activités informelles dominent encore dans l’économie malgache. D’après le rapport envoyé par le Gouvernement au FMI (Fonds monétaire international), l’Administration fiscale et douanière établira un plan d’actions prioritaires visant à améliorer le civisme fiscal, par la poursuite agressive des personnes coupables de fraude. « Cela se fera par un renforcement de capacités de l’Administration fiscale et douanière, ainsi qu’une amélioration des efforts d’application de la loi aux non-déclarants et aux agents de l’Etat auteurs d’abus », a-t-on lu dans ce rapport. Actuellement, les arriérés fiscaux sont évalués à un total de 30 milliards d’Ariary. Et cela ne représente qu’une infime partie des recettes fiscales que l’Etat devrait percevoir, si le système aurait réussi à collecter convenablement les impôts et taxes. Pour les opérateurs, le système actuel est encore loin de respecter l’équité, avec la prédominance de l’informel, assortie d’un environnement des affaires défavorable et une concurrence sauvage sur le marché.
Antsa R.
