Présenté officiellement à l’hôtel Carlton hier, le bulletin d’études portant sur “ Les femmes dans la vie active et dans les sphères décisionnelles “ fait état de la situation précaire dans laquelle vivent les femmes malgaches actuellement.
Le rapport du bulletin, le deuxième en son genre, de l’ONEF ou Office nationale de l’Emploi et de la Formation nous invite à accorder une attention particulière sur la situation de la femme à Madagascar. Le bulletin dresse en effet, un tableau préoccupant concernant la situation de cette dernière. La femme aurait des difficultés à intégrer le monde du travail et de l’emploi. “ Une femme peut consacrer environ 27 mois en moyenne pour décrocher un emploi ” ; c’est ce qu’on peut lire dans le bulletin de l’ONEF. De plus, “ elles sont plus enclines au découragement dans la recherche d’emploi par rapport aux hommes. Soit un taux d’abandon de 10,9% contre 6,5% “. D’où la situation de chômage considérable observée chez les femmes. “ Une situation qui se concentre plus en milieu urbain et qui touche surtout les femmes de niveau d’études supérieures ” d’après toujours ce qu’on peut lire dans ce bulletin. La situation précaire de la femme – dans la vie active – s’expliquerait d’un côté, par le poids de la culture (traitement différent des jeunes filles et des jeunes garçons). De l’autre, elle est également liée à la scolarisation des jeunes filles et au manque de compétence et d’expériences des femmes. “ Une défaillance est observée en termes de scolarisation…Plus de 38% des femmes sont illettrées ” selon le second bulletin de l’ONEF.
Sphères décisionnelles. Le rapport du bulletin de l’ONEF fait également état de la place des femmes dans les sphères décisionnelles. Notamment, dans l’administration publique et dans la scène politique. “ L’implication des femmes dans la vie politique est déficiente “ peut-on lire dans ce rapport. Une non-implication qui se manifeste par le faible taux des femmes malgaches à être à la tête des formations politiques, mais surtout à participer lors des élections démocratiques. « 0,03% seulement des femmes sont des chefs de formation politique » . Le même bulletin interpelle que “ la majorité des travailleurs féminins gagnent un revenu inférieur au SMIG et que 10,1% d’entre elles travaillent moins de 35h/semaine “. Représentant actuellement les 49,9% de la population malgache, les femmes devraient être des participantes actives et incontournables du développement. Pour l’heure, elles sont marginalisées par la gente masculine.
José Belalahy