Des velléités de déstabilisation existent-elles ? La méfiance de l’Etat conduit à penser. Il mène en ce moment une enquête serrée depuis la découverte de ces cargaisons importantes de fusils et de munitions au port de Toamasina. Il n’écarte plus aucune hypothèse devant cette insécurité créée de toutes pièces dans le Sud faisant de nombreuses victimes en hommes et en biens et face à ces trafics qui dévalorisent au plan international en donnant à Madagascar l’image d’un pays repère de mafiosi qui pourrit l’administration par la corruption. Pour les besoins de l’enquête, des perquisitions chez des particuliers, chez des officiers supérieurs et généraux ont été opérées. Un camp de la gendarmerie, le FIGN n’a pas été épargné.
Recherche de la stabilité
La visite officielle du Chef de l’Etat en Israël a donné la puce à l’oreille. Défense et sécurité ont été au menu. Bien que rien n’ait été conclu, semble-t-il, une coopération est en marche avec un Etat dont le savoir –faire n’est plus à démontrer dans ces domaines cités supra au Moyen- Orient. Il est certain que l’Etat veut améliorer l’image de notre pays en s’attaquant en termes de priorité, à l’insécurité. La lutte est en train de fournir des résultats à la hauteur des attentes. L’assainissement fait son effet. Les hommes nouveaux placés çà et là montrent du zèle et de l’efficacité qui fait croire au succès de la nouvelle République dans l’atteinte de ses objectifs de développement. Les tâches sont immenses pour avoir le changement en mettant fin aux pratiques du passé. La performance n’est pas encore au rendez-vous. Même si les bailleurs de fonds reviennent et donnent des assurances à travers les aides apportées, les effets ne sont pas encore ressentis au niveau des ressources financières du commun des mortels. Rien n’a encore changé sur ce point pour la majorité de la population depuis la période de transition. On attend les emplois avec impatience pour que la situation de survie soit réellement combattue. L’AGOA figure parmi les espoirs de changement. Mais encore faut-il que les Etats-Unis acceptent que Madagascar figure parmi de nouveau parmi les bénéficiaires. La démocratie et l’Etat de droit sont en bon chemin. Le président de la République veut asseoir son mandat sur la réconciliation nationale. Les indices en ce sens ne manquent pas de pertinence. Reste à savoir si le symbole de l’exil, Marc Ravalomanana que le président Hery Rajaonarimampianina a reçu lors de son passage en Afrique du Sud, pourra franchir les frontières nationales sans être inquiété comme tout compatriote qui rentre au pays. Pour le moment, le combat est la mise en place de la stabilité politique et sociale. L’Etat a accru sa vigilance sans le crier afin d’éloigner les menaces et favoriser les conditions du développement. Wait and see !
Zo Rakotoseheno