
En 2017, les données de la Banque mondiale ont fait savoir que 0,01% du budget du pays a été dédié aux dépenses relatives à la recherche.
La Chine dépasserait actuellement l’Union européenne en matière de dépense liée à la recherche pour le développement. Ce qui fait de la Chine, une puissance industrielle mondiale. La situation n’est pas la même à Madagascar où la recherche scientifique ne constitue pas une priorité. « Les priorités concernent surtout les besoins fondamentaux comme la nourriture, la sécurité ou encore l’éducation à Madagascar. La recherche ne fait pas encore partie de la liste, c’est pourquoi le pays ne dispose pas de structures permettant de mettre en œuvre les résultats des recherches mais surtout de les développer comme il se doit » note Fanjanarivo Symonette, Directeur général auprès de la Maison de la Communication des Universités. Notre interlocutrice de noter : « La situation n’a pas pour autant empêché les chercheurs de mener des recherches et de proposer des résultats. Il manque juste la structure permettant de vulgariser les produits des recherches. Il y en a mais cela ne permet pas vraiment de les exploiter à bon escient ». Conséquence, il y aurait un chaînon manquant entre les chercheurs et les groupements des opérateurs économiques du pays. Ce qui limiterait la mise en œuvre des produits de recherche et bloquerait à son tour, un obstacle au développement du pays.
Bientôt. Une première vulgarisation de résultats de recherche sera effectuée par la Maison de la Communication des Universités du pays. L’initiative va correspondre à « l’édition d’un ouvrage semi-scientifique lié aux énergies renouvelables à Madagascar ». Fanjanarivo Symonette d’expliquer : « Les recherches ont été menées par des Malgaches et correspondent aux réalités du pays ». Avant de renchérir : « La Maison de la Communication des Universités s’emploie actuellement à collecter les résultats auprès des universités telles que celle de Diégo Suarez, l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo, l’Ecole supérieure agronomique d’Antananarivo ou encore auprès de la Faculté des Sciences de l’université d’Antananarivo ». Notre interlocutrice de faire savoir : « L’édition devrait sortir d’ici à la fin de l’année 2019 et qu’une autre édition devrait également être produite l’année prochaine ». Arriver à mettre en place un fond spécifiquement dédié à la recherche devrait permettre de changer la donne. Une initiative qui relèverait du pouvoir central et qui serait la manifestation de la volonté pour les responsables étatiques de faire de la recherche un levier du développement.
José Belalahy