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mardi, mai 13, 2025
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La réconciliation a des adversaires

Il ne semble pas y avoir d’objectif plus difficile à réaliser que la réconciliation nationale. Beaucoup de « réconciliateurs » se sont cassé les dents dans leur volonté de résoudre ce problème. La réconciliation reste néanmoins capitale pour le succès du développement. Le président de la République l’a compris et veut s’en occuper personnellement. Il a évoqué le sujet devant les hauts responsables de la gendarmerie. Pour faire respecter l’Etat de droit, pour garantir la paix sociale, la gendarmerie sera dotée de matériels adéquats.  Le succès de la réconciliation nationale dépend de ces conditions.

La réconciliation a des adversaires

               Le Chef suprême des forces armées  a voulu faire comprendre aux forces de l’ordre que la réconciliation ne se fera qu’avec  eux. Elles ont un grand rôle à jouer  dans la création des conditions de paix et de sérénité indispensables pour engager le processus de réconciliation. Il est vrai que les crises successives voire cycliques que le pays a connues n’ont cessé de faire des victimes et ont divisé la population. Les forces de l’ordre n’y ont pas échappé. Des rancoeurs et des haines existent encore. Des blessures ne sont pas cicatrisées malgré le temps. La nécessité de la réconciliation nationale ne fait aucun doute. Mais, le chemin  qui y mène ne semble encore totalement dégagé. La réconciliation nationale a des adversaires. Il est faux de penser que tout le monde  aspire à ce que cet objectif se réalise.  Les obstacles à surmonter  sur la voie de la réconciliation prouvent qu’il existe une certaine réticence à prendre ce chemin. Marc Ravalomanana  et  Jean Marc Koumba doivent se le demander. Le retour inopiné dans son pays d’un compatriote inquiète davantage le pouvoir que les trafics d’or par tonnes qui passent sous la barbe des douaniers chaque année. La pression à l’encontre  de l’ancien président de la république et son ancien garde du corps s’est d’ailleurs renforcée. Le premier a demandé la présence de ses avocats. Le second a eu un procès rapide et a été envoyé en prison. L’affaire sera d’autant plus suivie au plan national et international  que les proches de ces victimes lancent des cris de désespoir et que les associations des droits de l’homme s’intéressent et  interpellent sur les conditions de détention. La réconciliation nationale  n’est pas facile à faire.  Le FFKM y a mis toute sa foi.  Il semble préférer aujourd’hui  avancer  prudemment, à son rythme, pour éviter les écueils qui mettent à mal ses efforts. Le FFM est pour sa part toujours une institution, mais il ne semble plus savoir sur quel pied danser. Le président de la République détient entre ses mains la clé de la réconciliation nationale. Hery Rajaonarimampianina possède toutes les latitudes pour réussir. Mais encore faut-il qu’il ne se trompe pas de voie et de solution. Les impacts d’une mauvaise stratégie créeront plus de problème qu’il n’en existe déjà.

Zo Rakotoseheno

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