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samedi, juillet 5, 2025
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Réconciliation nationale : Les ex-détenus politiques réclament un Sommet élargi

Le Colonel Coutiti est le Co-président de la FEDEP. (Photo : Kelly)
Le Colonel Coutiti est le Co-président de la FEDEP. (Photo : Kelly)

D’après les membres de la FEDEP, le processus ne devrait pas être limité aux quatre anciens présidents et au président Hery Rajaonarimampianina.

Les membres de la « Fédération des Ex-Détenus Politiques » (FEDEP/Madagascar) se contredisent. En effet, le 10 février dernier, un des membres de cette association, en la personne de Max Fabien Andrianirina, a déclaré : « la requête d’indemnisation des anciens prisonniers politiques est tout à fait justifiée. En outre, les montants devraient être identiques à ce qui est prévu par le droit international qui stipule que les victimes d’arrestation arbitraire doivent être dédommagées par un montant de 400 dollars par jour ». Pourtant, hier, les Coutiti Assolant, Rakotomalala Henri alias Riribe, Zakahely Boniface et consorts, ont déclaré le contraire. « Nous n’avons pas du tout demandé une somme aussi exorbitante. Nous sommes conscients des difficultés subies au quotidien par la population. Toutefois, force est de faire remarquer que c’est la Communauté internationale qui encourage l’indemnisation des victimes », ont-ils martelé. Pour justifier leur requête, les leaders de la FEDEP ont cité notamment les articles 26 – 27 de la Feuille de route qui prévoient une réparation et une indemnisation pour toutes les victimes des évènements politiques qui se sont produits entre 2002 et 2011. En quelque sorte, les ex-détenus politiques persistent et signent en réclamant leur indemnisation pour chaque jour qu’ils ont passé en prison.

« Incontournables ». Pour ce qui est du processus de réconciliation nationale, les membres de la « Fédération des Ex-Détenus Politiques » soutiennent la démarche initiée par les chefs d’Eglises membres du Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM). Cependant, les Coutiti Assolant, Henri Rakotomalala et consorts, réclament la tenue dans les plus brefs délais d’une rencontre de toutes les forces vives de la Nation. Un « Sommet élargi des citoyens responsables » qui, d’après les explications, devrait être organisé avant les assises dans les régions prévues par le FFKM. En effet, les victimes des évènements politiques de 2002 à 2009 estiment que le processus de réconciliation nationale ne devrait par être limité aux quatre anciens présidents, Zafy Albert, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ainsi que l’actuel président de la République, Hery Rajaonarimampianina. « Ils ne sont pas représentatifs de l’ensemble de la population malgache. On devrait donc donner une chance de s’exprimer à tous les citoyens responsables ». Aussi, les ex-détenus politiques, se considérant comme « incontournables » vis-à-vis de la réconciliation nationale, exigent qu’ils puissent intégrer le processus en tant qu’acteurs clés. Reste à savoir si les chefs d’Eglises membres du FFKM vont prendre en considération cette proposition.

Davis R

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