Si le Conseil des Eglises Chrétiennes à Madagascar (FFKM) s’avère être écarté du processus de réconciliation nationale, le parti Marina quant à lui estime que seul le FFKM estapte à le conduire.
Unanimité. D’après les explications de Harosolofo Rakotondrabe, coordinateur régional du parti pour la Région Analamanga, « les Malgaches n’ont pas besoin de se réconcilier entre eux. C’est plutôt la réconciliation politique qu’il faut faire l’objet de débats sérieux lesquels doivent être inclusifs ». D’ores et déjà, le parti reste sceptique quant à l’aboutissement du processus dans la mesure où « l’esquisse n’est même pas entamée et que certains y sont exclus ». De surcroît, le parti avance qu’il faut identifier tous les acteurs notamment les réconciliateurs et les réconciliés. Ce qui est certain pour Marina, c’est que les leaders ne seront pas le Conseil de la Réconciliation Malgache (FFM), mais le FFKM. « Sur le plan juridique, c’est le FFM qui devrait conduire le processus de réconciliation nationale. Mais nous savons tous qu’il n’y a que le FFKM qui en est légitime et qui fait l’unanimité », réitèreHarosolofo Rakotondrabe. Faut-il rappeler qu’en 2002, le Comité de Réconciliation Nationale (CRN) a été mis sur pied, mais jusqu’à présent, aucune réalisation sérieuse n’a été constatée. Le même problème se pose par rapport à la loi y afférente dans la mesure où selon les affirmations de ce coordinateur pour la région Analamanga, « l’application du texte en question s’avère être sélective ». Le message est donc simple pour le parti Marina, « aucun texte n’est imparfait, il faut surtout que ceux qui sont amenés à l’appliquer aient la bonne volonté et agissent de bonne foi ».
Aina Bovel