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mardi, mai 13, 2025
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Conjoncture économique – Banque mondiale : Redressement économique mais croissance encore inégale

Lors de la présentation de la note de conjoncture économique de la Banque mondiale, hier au Carlton.

Peut mieux faire. Telle serait l’observation pour la performance de l’élève Madagascar que la Banque mondiale vient de noter dans sa dernière note de conjoncture économique.

Présentée hier, lors d’une séance qui s’est déroulée, au Carlton, cette note de conjoncture économique analyse les évolutions récentes de l’économie malgache et présente ses perspectives à moyen terme.

Investissement privé. Intitulé, « Combler le gap de productivité » cette note objective de l’institution de Bretton Wood parle d’une économie malgache qui se redresse, mais avec une croissance qui reste encore inégale. « Après avoir chuté à -7,1% en 2020, marquant la plus forte récession depuis la crise politique de 2002, la croissance s’est stabilisée à 4,2% en 2024 », indique la Banque mondiale qui cite les investissements privés parmi les moteurs du redressement économique. Cette  croissance  a été principalement portée par l’investissement privé, suivi de la consommation des ménages, tandis que les exportations nettes n’ont pas contribué à cette reprise. Les résultats globaux à l’exportation ont été amoindris, ce qui a ralenti la demande mondiale et fait baisser les prix des principales exportations. Par ailleurs, l’insuffisance des recettes fiscales limite la capacité du gouvernement en matière d’investissement public et de prestation de services. Malgré les efforts déployés pour stimuler les recettes fiscales, le ratio impôts/PIB reste faible, à 10,8% ».

Vulnérabilité. Une croissance économique mitigée en somme et malheureusement  insuffisante pour améliorer les conditions de vie de la population. « La croissance actuelle demeure insuffisante pour réduire durablement la pauvreté ou générer un nombre significatif d’emplois. Près de 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté international de 2,15 dollars par habitant et par jour, et plus de 70% souffrent de privations dans l’accès aux besoins essentiels tels que l’éducation, la santé et un logement décent. Seul 54,9% de la population en âge de travailler est employé, dont 60,7% dans l’agriculture. Cette forte dépendance à une agriculture à faible productivité, combinée à des opportunités limitées dans des secteurs mieux rémunérés, illustre la persistance de la pauvreté. Par ailleurs, la vulnérabilité de l’économie aux chocs climatiques aggrave encore la pauvreté des ménages ». Des efforts restent ainsi à réaliser pour booster l’économie et vaincre  la pauvreté. Andry Ramanampanoharana, le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances n’a pas manqué, durant la présentation de cette note de conjoncture économique de parler des réformes engagées par le gouvernement.

Réformes. En tout cas, la Banque mondiale mise sur une poursuite de la croissance qui devrait progressivement s’accélérer et atteindre son plein potentiel à partir de 2025. Le bailleur suggère un certain nombre de réformes pour y parvenir. « Pour assurer une croissance forte et durable, Madagascar doit accélérer les réformes structurelles essentielles dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, le numérique et les mines. Ces réformes sont indispensables pour libérer le potentiel de productivité, favoriser l’innovation et créer des emplois de qualité. Un renforcement de la gouvernance et une meilleure résilience macro-budgétaire viendront appuyer ces efforts, garantissant un développement à long terme et une amélioration des moyens de subsistance de la population malgache », ont souligné Sagita Muco, spécialiste principale du secteur privé, et Fanjaniaina Prisca Mamitiana, spécialiste du développement du secteur privé de la Banque mondiale à Madagascar. L’institution financière internationale n’a pas manqué de féliciter le gouvernement malgache dans ses efforts pour le développement. « Je souhaite néanmoins souligner et féliciter le gouvernement, car nos analyses montrent que l’économie se redresse, avec une croissance qui pourrait atteindre 4,7% en moyenne sur 2025-2027 », a déclaré Atou Seck, le représentant résident de la Banque mondiale à Madagascar.  La Banque mondiale reste « engagée aux côtés du gouvernement pour l’appuyer, en accord avec sa mission : Créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable ».L’espoir d’un lendemain meilleur est permis.

R.Edmond.

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