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dimanche, juillet 6, 2025
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Réduction des risques et des catastrophes : Savoirs locaux et prévention mis en avant

Ces équipements, tels les sirènes et les drapeaux à couleurs, contribueront à la prévention des catastrophes.
Ces équipements, tels les sirènes et les drapeaux à couleurs, contribueront à la prévention des catastrophes.

Désormais, la mise en valeur des savoirs locaux et des connaissances traditionnelles au service de la prévention des catastrophes, est un volet majeur dans la réduction des impacts de ceux-ci sur les populations.

Au lieu de gérer a posteriori les impacts des catastrophes et les réponses face aux situations d’urgence, la phase prévention est de plus en plus mise en avant dans le processus de réduction des risques et des catastrophes (RRI). Au cœur de la célébration officielle de la journée internationale de la réduction des risques et des catastrophes (JIRRC), hier, à Fénérive-Est, la prévention constitue désormais l’une des bases essentielles du processus dont l’objectif est d’améliorer la résilience des communautés. « Pour chaque dollar investi dans la prévention, il y a quatre dollars de gains en termes d’avantages tirés d’une bonne préparation avant la survenue d’un sinistre », devait affirmer à cette occasion, le secrétaire exécutif de la Cellule de Prévention et Gestion des Urgences (CPGU), le colonel Mamy Razakanaivo. Cette cellule dont les activités consistent en la réduction des dommages et pertes en vies humaines, en biens sociaux, économiques et environnementaux dues aux divers types de catastrophes, intervient dans des domaines tels les inondations, les cyclones ou encore les invasions acridiennes.

Expertises locales. Le district de Fénérive-Est, particulièrement vulnérable car touché presque à chaque saison cyclonique, n’a pas été choisi par hasard pour la célébration officielle de la JIRRC 2015. Ici, certaines communautés restent peu armées face à ces sinistres à répétition, alors qu’elles disposent d’un certain potentiel, forgé par les réalités vécues de l’intérieur. Justement, des efforts particuliers sont désormais investis dans la mise en avant des savoirs locaux dans ce processus de réduction des risques et des catastrophes. Rejoignant ainsi le message du secrétaire général des Nations unies Ban-Ki Moon à l’occasion de la JIRRC et relayé par le représentant de la coordinatrice du Système des Nations unies, sur l’importance de l’expertise locale et des savoirs autochtones. Les maximiser et les mettre en lien avec les technologies modernes ne peuvent que renforcer le processus de RRI améliorer la résilience.

Equipements. C’est, sans doute, à ce titre que des équipements de prévention sont à remettre aux communes les plus concernées. D’une valeur de 370 millions d’ariary, ces équipements comprennent 20 sirènes électriques d’une portée pouvant atteindre 5 km, de 170 sirènes à manivelle, d’affiches pour l’information et la sensibilisation des populations, et de drapeaux suivant les codes couleurs utilisés en cas de catastrophe. Les communes du district de Fénérive-Est, dont les 13 maires nouvellement élus ont été officiellement investis de leurs fonctions, en marge de la célébration officielle de la JIRRC, ont reçu du Premier ministre Jean Ravelonarivo, présent à cette occasion, leurs lots d’équipements. Dans leurs communes respectives ces nouveaux maires devront, eux aussi, apprendre à leurs citoyens la signification des codes couleurs.

Codes et conduites à tenir. On assiste actuellement, en effet, à un renforcement de la vulgarisation à grande échelle des codes couleurs auprès des populations. Ces codes couleurs, mis en place afin de faciliter les prises de décision par les communautés en cas de cyclone ou de catastrophes, sont assortis de conduites à tenir. Code vert pour avertir les populations de la possible survenue d’un cyclone ; code jaune signifiant l’imminence d’un cyclone et le besoin de se préparer ; code vert quand le cyclone frappe la localité et la nécessité de se barricader et enfin, code bleu quand le sinistre s’éloigne mais que la vigilance reste de mise, notamment pour les pêcheurs en mer. Mais à y voir de plus près, ces codes couleurs et conduites à tenir ne sauraient certainement pas s’éloigner du volet éducation, voie par excellence de la transmission des savoirs.

Hanitra R.

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