Les jeunes, diplômés ou non, sont désormais orientés vers l’entrepreneuriat afin de ne pas devenir une charge sociale pour le pays.
Réduire le taux de chômage à Madagascar. Tel est d’ailleurs l’objectif fixé par le programme d’incubation des jeunes pour la promotion de l’entrepreneuriat agricole et agro-industriel (PEJAA), en formant des jeunes à travers le développement de l’approche de chaîne de valeur. Il s’agit d’un programme sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, financé par la Banque Africaine de Développement. De nombreux jeunes se lancent ainsi dans cet entrepreneuriat agricole et agro-industriel. À titre d’illustration, 134 jeunes agripreneurs sélectionnés viennent d’être formés pendant onze mois au sein du centre d’incubation EFTA à Analamalotra à Toamasina, du centre FIFAMANOR à Antsirabe et du centre de formation SEFAFI à Vohipeno. C’est le fruit de la collaboration entre le ministère de tutelle, la BAD et le programme USAID Hay Tao.
Développement des filières
Ces jeunes formés issus de la 3e promotion sont actuellement en train de réaliser leurs projets, en se spécialisant dans différentes filières. Certains œuvrent entre autres pour le développement des filières lait et maïs d’autant plus que la demande, surtout au niveau du marché local est loin d’être satisfaite. D’autres projettent la promotion des élevages à cycle court qui ne nécessitent pas un investissement conséquent au démarrage. Des jeunes ont également bénéficié de formations leur permettant de développer des projets sur l’apiculture qui fait partie des filières tournées vers l’exportation. Il y a ceux qui s’intéressent à la transformation des fruits compte tenu de l’abondance de ces produits dans leurs localités alors que tout ne peut pas être écoulé sur le marché. En outre, la production d’intrants agricoles figure parmi les projets pour lesquels d’autres agriculteurs se sont engagés au terme de leur formation. En effet, cela constitue un des piliers contribuant à l’amélioration de la production agricole tant en quantité qu’en qualité. Les intrants agricoles importés ne sont plus à la portée des paysans étant donné la hausse incessante de leurs prix. Il est ainsi temps d’en produire localement pour booster la production. Au terme de leur formation, d’autres jeunes se lancent dans la promotion de la production d’épices, très prisées sur le marché international. Le développement de toutes ces filières contribue non seulement à la réduction du taux de chômage à Madagascar mais aussi à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans le pays, a-t-on appris.
Site modèle
Par ailleurs, des producteurs et préparateurs de vanille ainsi que des techniciens supérieurs formés au sein du centre d’incubation EFTA à Analamalotra à Toamasina, ont également reçu leurs certificats de fin de formation au même titre que ces jeunes agripreneurs. Ce centre d’incubation dispose notamment de deux grandes salles de formation, d’un coworking, d’une salle de préparation de la vanille et d’une salle pour la transformation des fruits, équipées. Un site modèle de plantation de vanille est en même temps mis en place dans son enceinte afin que les jeunes en formation puissent mettre en pratique les différentes techniques servant à entretenir et cultiver la vanille en fonction des besoins du marché.
Navalona R.
