A la sortie de deux années électorales quelque peu intenses, le parti TGV du district de Manjakandriana est en pleine réorganisation.
Une redynamisation du parti TGV (Tanora malaGasy Vonona) s’est tenue mercredi dernier dans la commune urbaine de Manjakandriana, marquant le coup d’envoi d’une série d’activités politiques prévues dans les 25 communes composant le district. La mobilisation sur place a montré un engouement inattendu de la population locale, convaincue peu à peu à opter pour un développement en collaboration avec le régime en place.
Nouveau souffle. « Malgré les réticences passées, les habitants commencent à adhérer à l’idée d’un avenir construit avec le soutien des autorités actuelles », a déclaré le vice-président de l’Assemblée nationale, Augustin Andriamananoro, également représentant du bureau national du TGV. Ce dernier a insisté sur le changement de climat politique observé dans la région : « Un nouveau souffle est perceptible à Manjakandriana, et cela promet un impact direct sur le quotidien des citoyens », a-t-il poursuivi. Selon les explications des responsables, cette initiative de redynamisation ne se limitera pas à la commune urbaine. Elle sera étendue à toutes les communes du district dans les jours à venir. Le président par intérim du TGV Manjakandriana, Solofo Jocelyn Razafindrakoto, a précisé que « cette mobilisation ne doit pas se faire uniquement en période électorale, mais durant toute la mise en œuvre des projets de développement afin que les résultats soient concrets pour la population ».
Discriminations
Cependant, tout n’est pas rose au sein du district. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer des discriminations persistantes dans la prise de responsabilités à cause de l’appartenance politique. Le secteur de l’éducation est particulièrement touché, d’après les témoignages de plusieurs enseignants et directeurs d’écoles réunis sous la structure du Chef ZAP. Lors de son intervention, Dieudonné Nicomède Randriamandimby, président d’honneur du TGV Manjakandriana, a évoqué ces faits : « Le Chef Cisco actuel pratique une forme de ségrégation envers les membres de notre parti, allant jusqu’à leur interdire l’accès aux événements politiques comme celui d’aujourd’hui, alors qu’ils sont eux-mêmes militants TGV ». Les plaintes s’accumulent, et de nombreux membres actifs du parti ont exprimé leur ras-le-bol face aux abus de pouvoir constatés. Ils appellent ainsi à une réaction ferme, réclamant la destitution sans délai de l’actuel Chef Cisco, qu’ils considèrent comme un frein à l’unité du parti et à l’instauration d’une gouvernance juste au sein du district.
Julien R.
