Petit à petit, Antananarivo et ses habitants retrouvent ce sens de l’ordre et de la discipline qui sied à une capitale. La ville commence à avoir un aspect moins rébarbatif qu’auparavant après les travaux de réfection entrepris depuis un certain temps. Les Tananariviens ont souffert de ces embouteillages monstres qui les ont retardés plus que de coutume, mais ils ont pris leur mal en patience. La circulation est toujours aussi dense, mais les automobilistes roulent plus facilement dans des rues débarrassées de leurs nids de poule.
Refaire de Tana, une capitale digne de ce nom
Il fut un temps où le slogan « Antananarivo madio, no tanjona ka tadidio » était répété à longueur de journée. Les mauvaises habitudes se sont installées et la capitale est devenue cette ville aux quartiers sales et aux rues délabrées. Apparemment, elle retrouve un aspect plus agréable et l’on commence à se sentir pus à l’aise lorsqu’on circule. Des travaux importants ont été faits et ils ont été accomplis dans les normes. Ils donnent l’assurance que les grosses averses de la saison des pluies ne causeront pas ces petites inondations habituelles. Le travail qui a été abattu a été important et il a bénéficié de crédits suffisants. Après les dégradations occasionnées par le laisser-aller de plusieurs années, c’est la période du renouveau. Les élections communales sont propices à toutes les annonces. Les candidats sont conscients du fait qu’il est nécessaire de prendre un nouveau départ. Les ambitions qu’ils affichent pour faire d’Antananarivo une capitale digne de ce nom ne peuvent que nous réjouir. Durant cette précampagne, ils sont obligés d’être en contact avec les électeurs et doivent descendre dans les endroits les plus insalubres. Ils sont en contact avec la réalité. Ils se rendent compte de la quantité d’efforts à accomplir pour pouvoir faire la devise d’antan.
Patrice RABE