
Après les gros dégâts laissés par les épisodes d’intempéries, depuis le début de la saison pluvieuse, les rues d’Antananarivo ont été réhabilitées, mais peu de temps après la fin des travaux, les usagers constatent que certains tronçons n’ont pas mis longtemps pour retrouver leur état initial : dégradées !
« A peine réhabilitée, la voilà qui commence déjà à présenter un début de nid de poule et des flaques d’eau dès qu’il pleut ! ». Ce constat amer est celui des usagers de la route du côté d’Andranobevava où un tronçon de rue au niveau de l’arrêt de bus menant vers Amboditsiry a présenté des graves signes de dégradation, source de ralentissement de la circulation et de dommages aux véhicules. Ayant fait l’objet d’une réhabilitation récemment, cette rue n’a visiblement pas conservé longtemps son nouvel aspect. Idem pour un autre tronçon réhabilité sur les deux voies de la Route des Hydrocarbures, où une partie des travaux effectués récemment commencent déjà à présenter des signes de dégradation après seulement quelques épisodes pluvieux. Ailleurs, les mêmes signes de dégradation sont également observés.
Sanctions. Et pourtant, les entreprises prestataires sont tenues de respecter les termes du contrat conclu avec le ministère qui leur ont attribué le marché. Au début du mois, une réunion de travail ayant rassemblé les responsables du ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux Publics (MAHTP), le ministre lui-même et les entreprises prestataires pour la réhabilitation des rues d’Antananarivo, était l’occasion pour le ministère de rappeler aux entrepreneurs, face à l’insatisfaction éprouvée après la réalisation des travaux, qu’elles sont tenues de respecter leurs obligations et responsabilités suivant les contrats signés avec l’Etat. C’est ainsi que le ministère a averti d’un risque de sanction à l’encontre des prestataires ne remplissant par les termes desdits contrats. En effet, d’après les textes régissant les marchés publics, les constructions ou réhabilitations des infrastructures routières s’effectuent sur la base de contrats de garantie qui soumettent les prestataires à maintenir les infrastructures en état pendant la période de garantie. Un ordre de reprise des travaux allait alors être remis aux entreprises concernées par les travaux de réfection des rues, ne donnant pas satisfaction par rapport aux termes des contrats signés. C’est chose faite depuis la semaine dernière. Seize entreprises sont concernées.
Hanitra R.