
« Les débats autour de la révision constitutionnelle ne sont encore que des intentions », affirme Hery Rakotomanana, président de la Ceni.
Le président de la Ceni, Hery Rakotomanana, n’a voulu rien dire sur la révision constitutionnelle qui fait débat actuellement et encore moins sur le référendum qui en découlera si l’exécutif décide d’y procéder. En effet, lors de la présentation du rapport d’évaluation de la mise en œuvre du Plan de Travail Pluriannuel 2016-2021 de la Ceni sur la période 2015-2017, le président de la commission électoral n’a pas échappé aux questions des journalistes mais a décidé de donner des réponses loin d’être satisfaisantes. « Jusqu’à maintenant, nous nous focalisons sur les présidentielles car les débats autour du référendum ne sont que des intentions », a-t-il répondu. Et si jamais d’ici demain, les parlementaires auront à examiner (et à voter par la suite) le projet de révision de la Constitution, « c’est à ce moment que la Ceni va procéder à l’étude de faisabilité du référendum. Quand une décision officielle tranche qu’un référendum aura lieu, c’est là que l’on pourrait discuter », continue Hery Rakotomanana. Lui qui n’a de cesse marqué que « la Ceni n’entre pas dans les discussions politiques ».
Les présidentielles sont, jusqu’à maintenant, prévues pour 2018. D’ailleurs, la Ceni compte sur ses partenaires tels que l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Union Africaine, le Programme des Nations Unies pour le Développement et le comité de pilotage du SACEM (Soutien Au Cycle Electoral Malgache). Et concernant le nouveau code électoral en gestation, Hery Rakotomanana a affirmé que « puisqu’il faut travailler, on travaille avec l’actuel code électoral. Mais si le nouveau sera adopté ultérieurement, on essayera de cadrer ce qu’on fait avec cela ». Lors de la présentation du rapport d’évaluation du PTP 2015-2017 de la Ceni à son siège à Alarobia hier, la Ceni a encore promis d’être « intègre, transparente, professionnelle et inclusive ». Avec toutes ces explications, l’on espère que le processus électoral actuel s’effectue comme elle l’entend. Notons que dans la journée d’hier, ont été présents le médiateur de la République, les membres du corps diplomatique, les chefs d’institutions, les représentants de la société politique et de la société civile.
Aina Bovel