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mercredi, septembre 17, 2025
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A qui refiler la «patate chaude ? »

Quelle gifle pour le pouvoir !   Les juges d’instruction refusent d’enquêter sur le retour en catimini de Marc Ravalomanana. Le tribunal d’Antsiranana s’est déclaré incompétent. Pour le public, il n’a pas tort. A bien suivre la Constitution de la quatrième République, l’ancien chef d’Etat ne devrait être inquiété que par la Haute Cour de Justice qui ne verra le jour que dans les prochains mois si le délai imparti est respecté. L’opacité qui a entouré la détention depuis l’arrestation mi-octobre ne plaide guère pour le respect des droits de l’homme. Le tribunal de première instance ne veut pas salir son image dans cette aventure hautement politique.

A qui refiler la «patate chaude ? »

                 Il reste aux membres de la hiérarchie militaire qui détiennent Marc Ravalomanana à l’Amirauté de la capitale du Nord à changer l’endroit de la résidence surveillée. Antsirabe est la plus indiquée dans la mesure où la présumée infraction s’y est produite. On peut penser que le tribunal de la ville d’eaux pourrait ne pas exprimer la même réticence pour juger l’affaire que celui d’Antsiranana. Mais que les adversaires de Ravalomanana ne vendent pas la peau de l’ours ! Antsirabe est réputée fief de Marc Ravalomanana. Ce dernier a donné à une époque des milliers d’emplois à la population à travers l’entreprise Tiko d’ Andranomanelatra. Il faut croire par conséquent que ce n’est pas dans une ville qui lui porte de la reconnaissance que la compétence du tribunal sera plus facile à obtenir. Au final, la question se pose devant les revendications de plus en plus fortes de transparence sur le traitement de ce dossier de l’exilé et de son ancien garde du corps. A quel endroit et à quel tribunal refilera-t-on cette «patate chaude» qui risque de se retourner contre ses instigateurs ? La solution idoine est connue de tous. Il n’y a que la réconciliation nationale qui peut soulager une situation aussi grave. Les dirigeants n’en font pas une priorité mais son urgence s’impose un peu plus chaque jour devant les multiples pressions au niveau national et international. Il est certain que la réconciliation nationale ne doit plus attendre. Il est grand temps de se pardonner pour refermer les blessures et effacer les haines et les rancoeurs. La paix ne sera jamais possible si la clémence est accordée aux uns mais pas aux autres au regard de l’histoire de cette nation. Notre pays a besoin de tous ses fils ensemble pour son développement et sa croissance.   Nous n’avons qu’un seul véritable ennemi, la pauvreté. Une victoire contre elle n’est pas impossible si la réconciliation est réelle.

Zo Rakotoseheno

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