Le sujet sur la liste électorale est loin d’être clos. L’Etat va déployer l’artillerie lourde pour atteindre les objectifs d’inscription dans le registre. Samedi dernier, le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation a convoqué une réunion de tous les chefs de districts dans la région Analamanga. La séance de travail qui s’est déroulée dans les locaux du ministère à Anosy, a vu également la participation des délégués d’arrondissement administratif de la région. La refonte de la liste électorale a été, entre autres, l’objet de cette rencontre qui a été initiée par le département de Justin Tokely. Une initiative qui se raréfie depuis ces derniers mois mais qui s’avère, pourtant, nécessaire pour ce ministère en charge de l’administration du territoire en cette période où l’inscription dans la liste électorale devient un enjeu d’envergure. Les délégués d’arrondissement constituent la courroie de transmission de l’administration centrale pour atteindre les fokontany qui comptent actuellement plus de 17.000 dans toute l’île. Quoiqu’il en soit, l’absence d’une ruée des potentiels électeurs pour inscrire leur nom dans le fichier électoral frustre les organisateurs des élections. En plus, les agents électoraux disparaissent du circuit et la mobilisation de la société civile et du secteur privé n’a pas donné l’effet escompté.
Mai 2023
L’Etat compte alors miser sur d’autres leviers pour donner du souffle à l’opération. En effet, les locataires de l’immeuble Patte d’éléphant à Anosy comptent sur la mobilisation de son personnel territorial pour appuyer la refonte de la liste électorale en cours qui est en panne d’adhésion des principaux concernés. L’objectif de 13 millions 500 mille d’électeurs inscrits fixé par la commission électorale n’a pas été atteint lors de la clôture initialement prévue de décembre 2022. Selon la commission électorale, seulement 10 millions sont affichés dans le registre à cette date. Le prochain arrêtage est donc repoussé jusqu’en mai 2023 pour récolter les 3 autres millions ainsi que les 500 mille restants, a affirmé la Ceni. Les délégués d’arrondissement administratif qui officient dans les communes auraient été alors demandés d’ animer leur circonscription respective pour que la population locale vienne pointer dans les bureaux administratifs pour inscrire leur nom dans la liste électorale. Un pari qui n’est pas du tout gagné d’avance pour le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Le débat a été houleux, samedi dernier, à Anosy entre les hauts responsables de ce département et les délégués d’arrondissement qui, quant à eux, n’auraient pas apprécié cet appel à la rescousse.
Rija R.