
L’atelier de validation de l’état des lieux de la fonction publique malgache hier entre dans le cadre de la promotion de la convention 151 de l’Organisation Internationale du Travail par Madagascar.
Le processus de réforme de la fonction publique est déjà enclenché. Ledit processus étant important dans la mesure où la fonction publique ou l’Administration publique a une grande importance dans la vie des malgaches. En effet, « l’essence même de ladite administration est de faciliter le quotidien de la population ». Une facilitation qui pourrait se faire grâce à la satisfaction des besoins (en services et en biens) de cette dernière. Un objectif qui n’est pas encore atteint actuellement étant donné les difficultés endurées par les Malagasy quand il s’agit de demander des services à l’Administration publique. L’atelier de validation de l’état des lieux de l’Administration publique qui s’est tenu à l’hôtel Carlton hier est tombé à point nommé. Réunissant les différents acteurs de la fonction publique et animé par deux experts de l’organisation International du Travail, ledit atelier était une opportunité pour tous les acteurs d’être sensibilisés sur leurs droits et devoirs dans le processus de réforme de l’Administration publique d’un côté. Mais également une occasion de renforcer leurs capacités sur les droits relatifs à l’emploi et au travail de l’autre.
Enjeux. « La ratification de la convention 151 ne peut qu’être bénéfique pour Madagascar ». Ce sont là les propos de Christian Ntsay, le directeur pays du bureau pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles lors de l’atelier de validation hier. Car d’après le représentant de l’OIT, Madagascar « s’engagera dans la modernisation de la fonction publique en ratifiant ladite convention ». Avant d’ajouter que le processus « doit être accompagné de la mise en place d’un cadre de dialogue sociale et de négociation collective qui touchent à la fois les questions de salaire, de formation, de santé, de lutte contre toute formes de discriminations ou encore celles sur l’égalité des chances ». Et ce, dans le but de rapprocher l’Administration publique des besoins et attentes des populations. L’objet de l’atelier d’hier s’est surtout axé sur la réforme de la fonction publique étant donné que le secteur privé est réputé pour offrir des « conditions de travail plus ou moins bonnes ». La vérité est pourtant toute autre car bon nombre d’entreprises du secteur privé bafouent les droits des employés au détriment de la loi.
José Belalahy