Le passage des épreuves pour l’obtention du CEPE sera repoussé d’une année dans le projet de loi sur l’orientation générale du système éducatif. Bien qu’il ne soit pas encore adopté, la plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé reste sceptique sur les modalités pratiques de ce projet de loi.
Réforme dans le cycle primaire
Le projet de loi n°009/2022 du 15 juin portant orientation générale du système éducatif à Madagascar prévoit l’examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) en classe de T6 (6ème). Quand ce projet de loi sera adopté, le cycle primaire s’achèvera ainsi en classe de 6ème et non plus en classe de 7ème (T5) si le cycle secondaire débutera en classe de 5ème (T7). Une année de préscolaire devra également devenir obligatoire où les enfants devront passer leur scolarité à 5 ans. Dans ce projet de loi, le primaire sera ainsi divisé en deux niveaux d’un cycle de trois ans chacun dont le premier sera en T1,T2 et T3 et le second en T4,T5 et T6. Le collège sera ainsi réduit à trois ans, de la classe de 5ème à la classe de 3ème . Sauf changement, l’adoption de ce projet de loi en séance plénière est prévue ce vendredi. D’autres réformes sur le système éducatif comme l’élaboration du programme d’études suivant les spécificités des régions ou encore la subdivision du calendrier scolaire en cinq bimestres y figurent aussi.
Réticent
La plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé reste sceptique par rapport aux modalités pratiques des réformes prévues dans ce projet de loi. Selon le porte-parole de cette plateforme, Célin Rakotomalala, le rallongement du cycle primaire nécessite des infrastructures contraignant ainsi les établissements à construire six salles de classes au lieu de cinq. « Dans notre système éducatif, la durée habituelle du cycle primaire est de cinq ans, ce qui nécessite essentiellement cinq salles de classe. La construction d’une autre salle de classe est ainsi obligatoire pour les établissements scolaires aussi bien dans le public que le privé », déplore-t-il. Si ce projet de loi se concrétise, les élèves devront passer les épreuves du CEPE à l’âge de 11 ans puisque dans notre système éducatif, la première année de scolarité s’effectue à 6 ans.
Narindra Rakotobe
Du bricolage insuffisant à compenser la tare princeps de l’école : le niveau de compétence et de formation des instituteurs . Une mascarade honteuse !