« Un vote, une voix, une démocratie fortifiée ». C’est sous cette bannière que plusieurs organisations de la société civile ont lancé un appel commun, hier, en faveur d’une réforme électorale en profondeur. Estimant que le développement durable de Madagascar repose sur un processus électoral transparent et inclusif, les OSC proposent une série de mesures concrètes. Elles recommandent notamment d’imposer la présentation d’un budget de campagne détaillé à tout candidat, afin de renforcer la transparence du financement politique. Pour les élections territoriales, elles demandent un allègement des pièces exigées, listées clairement dans la loi.
Autres propositions : fixer une date annuelle pour les scrutins, instaurer des quotas obligatoires de jeunes et de femmes sur les listes, et réformer la caution de candidature avec des critères équitables. Sur le plan juridique, elles souhaitent clarifier les textes sur la nationalité et les réunions publiques. La CENI n’est pas épargnée : les OSC plaident pour l’ouverture aux jeunes et une meilleure représentativité de l’opposition en son sein. Enfin, elles appellent à des sanctions fermes contre les irrégularités financières. Le message est clair : sans volonté politique, aucune réforme ne portera ses fruits.
Recueillis par Julien R.