Une tempête. C’est ainsi que la Banque mondiale qualifie les risques qui pèsent sur l’économie de Madagascar dans sa dernière note de perspectives, présentée hier à la presse.
Réformes douloureuses
Il ne faut pas se voiler la face. La Grande île traverse un des moments les plus difficiles de son économie déjà longtemps victime d’une crise socio-économique cyclique que les dirigeants, qui se sont succédés, ne parviennent pas jusqu’ici à surmonter. Et, du moins d’après la Banque mondiale, le pire est à venir en raison des menaces de nouveaux épisodes de Covid-19, d’événements climatiques extrêmes et des retombées du conflit russo-ukrainien. Même si ses effets directs ne sont pas encore sentis à Madagascar, cette crise impactera l’économie malgache, ne serait-ce qu’en raison du ralentissement de la demande des partenaires commerciaux et de la hausse des prix du pétrole qui devrait entraîner une détérioration de la balance commerciale et des pressions sur les finances publiques. En somme, la croissance économique amorcée en 2021 va être compromise. La Banque mondiale parle d’ailleurs d’une croissance ralentie à 2,6% en 2022, contre 4,4% en 2021. Avec ce que cela suppose de paupérisation de la population puisque le taux de pauvreté restera proche de 81%. Une situation économique extrêmement complexe, mais qui pourra cependant être surmontée. Et ce, si les dirigeants prennent le courage de mettre en place les réformes qui s’imposent. Ces nouveaux chocs nécessitent, selon la Banque mondiale, l’application de réformes audacieuses pour accélérer la croissance et réduire la pauvreté dans les années à venir. Les réformes à entreprendre concernent notamment l’accélération de la vaccination, la restauration des services publics essentiels et des infrastructures de connectivité, la réduction de l’insécurité alimentaire et la stimulation de la production agricole nationale. Mais les réformes considérées comme indispensables sont relatives à la tarification des carburants et de l’électricité. Il s’agira dans la pratique d’augmenter les prix à la pompe des carburants et de réviser à la hausse les tarifs de la Jirama. Des réformes douloureuses car elles entraîneront inévitablement une baisse supplémentaire du pouvoir d’achat de la grande majorité de la population malgache qui vit déjà dans l’extrême pauvreté. Des mesures impopulaires et politiquement à risque pour un régime en fin de mandat et qui, du coup, n’est pas à l’abri de la tempête du mécontentement populaire.
R.Edmond.
La Banque Mondiale est absolument silencieuse sur la seule réforme qui vaille.
…à périmètre constant : la lutte nationale contre …la corruption d’Etat !
Et puis, pas la peine d’ajouter le qualificatif « douloureuses » au substantif « réformes » , vu que ces dernières visent en priorité et en majorité ceux qui en ont le moins , ceux à qui il manque onze (11) pour faire la douzaine (12) : la valetaille, le gibier-peuple !
Sinon, quoi d’autre ?
Ah oui ! « Accélération de la vaccination » : pas besoin davantage de doctorat en sciences économiques pour trouver une perle de ce carat . Il faut bien écouler les stocks du bienfaiteur BigPharma .
Et qu’en disent nos éminents intellectuels bardés de diplômes-breloques et notre ministre de l’économie ?
Oui réforme de l unpunite et de la corruptions et de l incompétence ect ect….