
Dans les régions reculées de Madagascar, le système de santé s’appuie sur l’énergie solaire pour garantir son bon fonctionnement. Les initiatives menées dans le cadre du projet LEAD, financé par la Banque mondiale, ont permis d’électrifier via l’énergie solaire 500 centres de santé de base répartis dans toutes les régions.
L’accès aux vaccins en milieu rural demeure un défi majeur dans un pays confronté à un faible taux d’électrification et où plusieurs zones sont très enclavées. L’énergie solaire est une solution salvatrice pour les millions de Malgaches vivant dans ces zones. Notamment, quand elle garantit le bon fonctionnement des centres de santé de base qui offrent des services essentiels aux mères et aux enfants. Pour pallier les difficultés relatives à l’accès à l’électricité et surtout à l’accès aux vaccins, l’usage des réfrigérateurs solaires se déploie progressivement dans le pays. Ce qui apporte une réponse concrète aux enjeux de conservation de la chaîne de froid. Fonctionnant à l’énergie solaire, ces équipements permettent de stocker les vaccins à une température constante.
Nécessité
Répondant aux normes internationales, ces réfrigérateurs peuvent assurer leur rôle pendant 72 heures en cas de coupure d’électricité. En assurant la stabilité thermique nécessaire, les réfrigérateurs solaires évitent les pertes de vaccins et garantissent l’efficacité des campagnes de vaccination contre des maladies comme la rougeole, la polio ou la tuberculose. Plus de 97% des centres de santé de base (2 880 établissements) en seraient actuellement équipés. Des impacts tangibles du recours à ce genre d’équipement sont déjà répertoriés et communiqués. Dans plusieurs districts reculés de l’Atsimo-Andrefana, Melaky ou encore de la Sava, les centres de santé communautaires enregistrent une amélioration significative de la couverture vaccinale. Face aux défis logistiques du territoire, de tels équipements représentent un levier essentiel de renforcement de l’équité sanitaire et de la résilience du système de santé dans sa globalité.
José Belalahy