Plus de 70 morts. La Syrie a connu un regain de violences meurtrières les 29 et 30 avril. La presse internationale rend compte d’attaques menées par des groupes armés proches du pouvoir installé à Damas contre la minorité druze du pays. Elles réveillent des souvenirs de massacres ayant eu lieu début mars et ayant fait plus de 1 700 victimes parmi les membres de la minorité alaouite. La paix que l’on croyait bien installée est finalement plus fragile qu’il ne le paraissait.
Regain de tension en Syrie
Les affrontements qui ont eu lieu sont, dit l’observatoire syrien des droits de l’Homme, à caractère confessionnel. Les victimes sont pour la plupart des combattants druzes, les autres étant des membres des forces de sécurité du pouvoir en place. Les combats ont touché également le bastion druze d’Israël L’ensemble des événements qui ont eu lieu a poussé la plus haute autorité religieuse druze à les qualifier d’extrêmement graves. Ce dernier a demandé une intervention immédiate des forces internationales. Israël a mené des frappes d’avertissement sur une région proche de Damas et a menacé de réitérer en cas de violences contre la minorité druze. L’État hébreu avait auparavant tendu la main au pouvoir syrien qui a rejeté toute ingérence étrangère. Il a exprimé sa volonté de mettre au pas tous ceux qui cherchaient à saper son autorité. Il a dit être décidé à sévir contre les groupes islamistes pourtant proches de lui. La communauté internationale a condamné les violences qui ont eu lieu. C’est le cas notamment de l’envoyé spécial des Nations Unies qui les a trouvées inacceptables. Il a également demandé l’arrêt des frappes israéliennes. La France a demandé aux autorités syriennes de tout mettre en œuvre pour rétablir le calme. La Turquie a appelé l’État hébreu à cesser ses frappes aériennes. La tension reste encore très vive, mais les appels au calme se multiplient.
Patrice RABE
